Le juge d'instruction chargé de l'affaire de l'enlèvement d'un nouveau-né de la nurserie de la maternité du CHU Ibn-Badis, en mai dernier, a rendu son ordonnance, hier, au procureur de la République près le tribunal de Constantine. "Il a qualifié les faits de crime d'enlèvement et constitution d'association de malfaiteurs pour trois accusés", nous a révélé une source judiciaire. Il s'agit, en fait, des trois accusés principaux, à savoir le couple chez qui le bébé a été retrouvé et un coursier exerçant au CHU. Concernant les dix autres accusés dans cette affaire, et qui sont deux sages-femmes, cinq infirmières, deux agents de sécurité et un autre coursier, le juge a décidé un non-lieu partiel. Autrement dit, ces derniers devront répondre à l'accusation de faux et usage de faux uniquement. Cependant, le procureur de la République a interjeté appel, hier après-midi, auprès de la chambre d'accusation. "Si cette dernière refuse la demande du procureur, l'affaire sera traitée lors de la prochaine session criminelle prévue pour février prochain", précise encore notre source. Tout en ajoutant que dans le cas où la chambre d'accusation accepterait l'appel, le juge d'instruction devra ordonner l'ouverture d'une autre information judiciaire. Notons que l'enquête ouverte par les services de sécurité au lendemain de l'enlèvement du bébé Leith a duré 7 mois. Pour rappel, 9 personnes mises en cause ont été placées en détention provisoire, en juin 2014, par le procureur de la République. Quatre autres ont, par ailleurs, été placées sous contrôle judiciaire. S. B.