"L'écriture de l'histoire de la guerre de Libération nationale est une nécessité impérieuse afin de pérenniser les hauts faits d'armes des combattants de la liberté qui ont marqué d'un sceau indélébile la marche inexorable de la nation algérienne vers son indépendance acquise par le sacrifice de ses meilleurs fils et filles", a déclaré, hier, à partir de Tlemcen, Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine, à propos de l'écriture de l'histoire de la guerre de Libération. À propos des archives, il dira : "On ne doit pas attendre le bon vouloir de la France car cela prendra du temps, malgré le processus engagé par le canal diplomatique. Nous devons, par conséquent, nous y atteler nous-mêmes en allant au-devant des acteurs, ceux-là-mêmes qui ont été les plus actifs dans la longue marche de la liberté, avant et après le 1er Novembre 1954, et qui détiennent à travers leurs témoignages de précieux éléments à même de pouvoir enrichir le patrimoine historique du pays." Lors des cérémonies de réinhumation des restes de quatre chouhada au cimetière de Hennaya, ainsi qu'à l'occasion de l'inauguration du nouveau siège de wilaya des moudjahidine à Mansourah et à Sebdou, où il a visité l'ancien château d'eau, lieu de torture pratiquée par les légionnaires de l'armée française, le ministre n'a pas manqué de rappeler que le devoir de mémoire s'impose aujourd'hui plus que jamais pour transmettre fidèlement le message des moudjahidine aux générations montantes afin qu'elles s'en empreignent dans leur démarche vers la modernité, le progrès, la science et la connaissance. Il a préconisé, dans ce sens, l'organisation dans toutes les régions du pays de rencontres scientifiques en associant, outre les moudjahidine, les universitaires, les services de la jeunesse et des sports, la société civile pour réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre afin de recueillir les témoignages de ceux qui ont participé au plus près des faits historiques. À propos de la polémique suscitée par des déclarations imputées à Saïd Sadi sur Ahmed Ben Bella, Ali Kafi et Messali Hadj, le ministre a déclaré : "Nous connaissons l'auteur de ces déclarations et le contexte dans lequel elles ont été livrées, mais nous disons tout haut que la Révolution est une entité suprême indivisible au-dessus de toutes considérations." Demain, le ministre doit présider, au siège du musée régional de la Wilaya V, l'ouverture des travaux d'un colloque national sur les camps de détention et les centres de torture qui ont fonctionné durant la lutte armée avec l'assentiment de l'administration française. B. A