Des inspecteurs du ministère de l'Education effectueront des visites au sein de ces établissements pour vérifier la conformité des programmes. Dans une conférence de presse animée hier au siège de l'Académie d'Alger, M. Hamani, inspecteur de cette structure, a rappelé les textes réglementaires qui régissent les écoles privées. “L'unification du programme scolaire et l'enseignement en langue arabe dans ces établissements faciliteront aux élèves le passage de l'école privée vers l'établissement public sans redoubler et sans évaluation. Bien sûr, l'école privée gardera la possibilité d'enseigner des matières optionnelles avec une autorisation du ministère de l'Education nationale en dehors des heures d'étude”, a-t-il dit. Mais mieux encore, il affirme qu'elles seront soumises à compter de l'année prochaine au même mode de contrôle qui régit l'école publique. Elles seront soumises désormais à des inspections académiques et à l'obligation d'appliquer les mêmes méthodes d'encadrement pour les enseignants. “Il faudra bien que ces écoles privées soient inspectées”, affirme-t-il. “Je ne suis pas ici pour légiférer, mais il y a des textes réglementaires pour définir le statut des écoles privées”, a encore ajouté l'inspecteur d'Académie d'Alger. Autrement dit, les établissements privés doivent assurer le même programme scolaire en langue arabe avec les mêmes manuels, tout en respectant les volumes horaires exigés par l'école publique. M. Hamani a annoncé également que les élèves des établissements privés pourront prétendre à des examens à l'étranger. Interrogé sur l'école internationale, l'inspecteur de la wilaya d'Alger affirme que cette dernière sera prête d'ici juin 2006 : “Nous avons acquis trois hectares de terrain à Garidi, dans la commune de Kouba, pour la construction de l'école internationale, et nous débuterons les travaux à partir du mois de janvier”. Il précise, par ailleurs, que cet établissement est destiné aux enfants des ressortissants étrangers et des Algériens émigrés qui souhaitent investir dans le pays. Concernant l'évaluation de la rentrée scolaire 2004/2005, l'Académie d'Alger a enregistré 45 454 candidats au baccalauréat pour cette année et 58 137 postulants à l'examen du BEF. “Nous avons récupéré 19 646 élèves de terminale qui ont échoué l'année passée au baccalauréat. Certains ont été placés en classes normales, d'autres en classes spéciales et en cours du soir”, relève-t-il. Il annoncera, en outre que le bac et le BEF sportifs se dérouleront du 2 au 20 mai prochain. Il est question, selon lui, de passer trois épreuves : le lancer du poids, le saut en longueur et l'épreuve de vitesse. À propos des dispenses sportives, le conférencier précise que seul le médecin d'hygiène scolaire a la possibilité de délivrer les dispenses. “Avec ce nouveau règlement, nous sommes passés de 63% d'élèves dispensés à 19%”, précise-t-il. Au registre de la réforme scolaire, M. Hamani déclare qu'en 2007, dernière année de la réforme, le nombre d'élèves sera doublé sur un double plan : fondamental et classes de la réforme. Questionné à la fin de la conférence de presse sur la surcharge des classes constatée dans certains établissements, comme c'est le cas à l'école Megnache-El-Djadid, où le nombre d'élèves atteint 65 par classe, l'inspecteur estime que cela est dû à l'exode des populations, à la bidonvillisation des villes et aux catastrophes naturelles. “Nous travaillons avec les communes dans l'espoir de tenter de répartir correctement les élèves et résoudre ainsi le problème définitivement”, conclut-il. N. A.