Un juge des référés en égypte a interdit et classé hier comme organisation "terroriste" la branche militaire du mouvement palestinien Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, selon un responsable du tribunal. Depuis que l'armée égyptienne a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, les nouvelles autorités du pays accusent des activistes du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza voisine, de prêter main-forte aux djihadistes qui ont multiplié les attentats meurtriers contre les forces de l'ordre dans la péninsule du Sinaï. Le pouvoir égyptien accuse également le Hamas de soutenir la confrérie des Frères musulmans, dont est issu M. Morsi. Le jugement de samedi fait suite à la plainte d'un avocat accusant la branche armée du Hamas d'être directement impliquée dans des "opérations terroristes" dans le Sinaï, a indiqué le responsable du tribunal. L'avocat accusait également le mouvement d'utiliser des tunnels clandestins à la frontière entre l'Egypte et Gaza pour le trafic d'armes et les attaques contre la police et l'armée, d'après la même source. L'armée égyptienne annonce régulièrement la destruction de plusieurs de ces tunnels, utilisés par les contrebandiers pour faire entrer notamment du carburant et des matériaux de construction dans l'enclave palestinienne. Israël et l'égypte suspectent que ces tunnels servent également au passage d'armes et de militants islamistes. Mais malgré la détérioration des relations entre le Hamas et le régime du président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée, architecte de la destitution de M. Morsi, l'égypte a continué de jouer son rôle traditionnel de médiateur entre le mouvement islamiste palestinien et Israël, comme au moment de la dernière guerre de Gaza, durant l'été 2014. R. I./Agences