Des mesures spéciales seront introduites dans le code de procédure pénale pour protéger les dénonciateurs des crimes liés au blanchiment d'argent et au terrorisme, a annoncé, hier à Alger, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh. "Des mesures spéciales conformément à ce qui est en vigueur à l'échelle internationale pour protéger les témoins et dénonciateurs des crimes liés au terrorisme, la corruption et le blanchiment d'argent" seront introduites dans le code de procédure pénale qui sera amendé, a précisé M. Louh qui répondait aux questions des membres du Conseil de la nation sur le projet de loi relatif à la prévention et la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Le ministre a, par ailleurs, salué les membres du Conseil de la nation qui se sont montrés compréhensifs vis-à-vis de la décision du gouvernement d'accélérer la présentation et le débat du projet de loi en vue de l'inscrire à l'ordre du jour de la session d'automne du Parlement. Des sénateurs du PT et de l'Alliance verte s'étaient retirés des deux séances de débat et de vote du projet de loi relatif à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme après que le gouvernement eut décidé de l'introduire au dernier moment pour son "caractère urgent". S'agissant de la préoccupation exprimée par certains sénateurs relative à la définition exacte du concept du terrorisme, le ministre de la Justice a affirmé que cette "position exprimée par l'Algérie et consacrée dans sa législation conformément aux conventions internationales ne s'oppose pas aux positions immuables et claires de l'Algérie inspirées des principes de la Révolution du 1er-Novembre". Il a, d'autre part, annoncé l'organisation de journées de formation au profit des médias sur les spécificités de la justice.