Des mesures spéciales seront introduites dans le code de procédure pénale pour protéger les dénonciateurs des crimes liés au blanchiment d'argent et au terrorisme, a indiqué Tayeb Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux. «Des mesures spéciales, conformément à ce qui est en vigueur à l'échelle internationale pour protéger les témoins et dénonciateurs des crimes liés au terrorisme, la corruption et le blanchiment d'argent, seront introduites dans le code de procédure pénale qui sera amendé», a précisé M. Louh qui répondait aux questions des membres du Conseil de la nation sur le projet de loi relatif à la prévention et la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Le ministre a, par ailleurs, salué les membres du Conseil de la nation qui se sont montrés compréhensifs vis-à-vis de la décision du gouvernement d'accélérer la présentation et le débat du projet de loi en vue de l'inscrire à l'ordre du jour de la session d'automne du Parlement». Des sénateurs du PT et de l'AAV «s'étaient retirés des deux séances de débat et de vote du projet de loi relatif à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme» après que le gouvernement a décidé de l'introduire au dernier moment pour son caractère urgent bien que cette démarche ne soit pas en contradiction avec les dispositions de l'article 17 de la loi organique régissant le fonctionnement et l'organisation des deux chambres du Parlement et les relations entre les pouvoirs législatif et exécutif. S'agissant de la préoccupation exprimée par certains sénateurs relative à la définition exacte du concept du terrorisme, le ministre de la Justice a affirmé que cette «position exprimée par l'Algérie et consacrée dans sa législation conformément aux conventions internationales ne s'oppose pas aux positions immuables et claires de l'Algérie inspirées des principes de la Révolution du 1er Novembre». Il a, d'autre part, annoncé l'organisation de journées de formation au profit des médias sur les spécificités de la justice. Comme nous l'avons déjà donné dans nos précédentes éditions, les lois ne suffisent pas pour lutter contre les fléaux qui rongent la société. Beaucoup reste à faire dans ce domaine et plusieurs autres actions très importantes devraient obligatoirement être mises en place. Parmi ces «garde-fous», qui sont systématiquement nécessaires, nous citerons l'investissement dans les mentalités de l'être humain. Cet état de fait aura de l'influence sur l'esprit du citoyen surtout si cela commencerait à partir de l'enfance. Le civisme et le sens de responsabilité s'enracineront dans la conscience de l'individu. Ils seront en quelque sorte un «anti-virus» qui protégera l'individu de se faire contaminer de n'importe quelle particule microscopique infectueuse. Les crimes de toutes les catégories diminueront et le citoyen aura toujours un respect envers la collectivité dans laquelle il vit. Il saura toujours qu'en face du droit, il y a également des devoirs dont il est obligé de respecter.