Le président sud-soudanais, Salva Kiir, et son ancien vice-président, Riek Machar, se sont engagés dans la nuit de dimanche à lundi à un nouveau cessez-le-feu, sans s'entendre sur un règlement définitif du conflit qui ravage leur pays depuis 13 mois, a annoncé le médiateur. "Nous attendons une complète cessation des hostilités au Soudan du Sud ce matin", a affirmé devant la presse Seyoum Mesfin, médiateur en chef dans les pourparlers de paix que supervise l'organisation intergouvernementale est-africaine Igad. Il s'agit du septième cessez-le-feu en un an que signent les deux hommes. Tous les précédents ont été violés dans les heures suivant leur adoption. L'Igad, qui a déjà dans le passé menacé de sanctions MM. Kiir et Machar sans jamais passer à l'action, promet cette fois de faire remonter toute violation du cessez-le-feu au Conseil de sécurité de l'ONU et au Conseil de paix et sécurité de l'Union africaine et de leur demander alors de prendre des "mesures sévères" contre leurs auteurs, selon Seyoum Mesfin. Après quatre jours de négociations laborieuses dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, MM. Kiir et Machar ne sont pas parvenus à s'entendre sur l'accord de règlement de conflit proposé par l'Igad et prévoyant un partage du pouvoir entre les deux hommes. "C'est un accord partiel parce que nous n'avons pas résolu certains des problèmes les plus critiques", a déclaré Riek Machar après la signature, évoquant des désaccords sur "la structure du gouvernement de transition" à mettre en place et le partage des responsabilités au sein du gouvernement. Les négociations reprendront le 20 février et l'Igad donne aux belligérants une dernière chance, jusqu'au 5 mars, pour parvenir à un accord définitif. R. I./Agences