Les petits enfants grelottent dans des salles de classe inondées par les eaux pluviales qui traversent les plafonds en mauvais état. Laissée à l'abandon depuis plusieurs années, à l'instar de nombreuses écoles de la commune, l'école d'Ihitoussène n'a cessé de se dégrader. Les élèves de l'école primaire Chahid Aliane Mohand Ouamar, du village d'Ihitoussène, relevant de la commune et de la daïra de Bouzeguène, 60 km à l'est de Tizi Ouzou, poursuivent leur scolarité dans des conditions lamentables. Les petits enfants grelottent dans des salles de classe inondées par les eaux pluviales qui traversent les plafonds en mauvais état. Laissée à l'abandon depuis plusieurs années, à l'instar de nombreuses écoles de la commune, l'école d'Ihitoussène n'a cessé de se dégrader. Les logements d'astreinte inhabités ont subi d'énormes dégâts, notamment au niveau des toitures. L'affaissement des charpentes et l'effritement des plafonds de trois logements construits en surélévation des salles de classes constituent de gros dangers au quotidien. Les eaux pluviales et les chutes de neige pénètrent dans les logements, traversent le béton des terrasses et inondent les classes depuis plusieurs mois. La peinture du plafond et des murs, entièrement abîmée, s'écaille et laisse apparaître d'énormes traces de moisissure. La situation perdure et s'aggrave comme ce fut le cas, tout récemment avec la neige qui s'est accumulée à l'intérieur des logements ouverts aux quatre vents. Les eaux de pluie ont inondé le sol carrelé des salles de classe qui sont transformées en piscine. Des débris de plafond se détachent, déplore-t-on, et l'eau menace les équipements électriques, ce qui fait que personne n'est à l'abri d'un court-circuit ou d'un risque d'incendie. Parfois, il faut couper l'électricité de certaines salles pour éviter d'éventuelles courts-circuits ou électrocutions dans d'autres salles. Devant l'état préoccupant de cette école, les enseignants ne savent plus à quel saint se vouer. D'aucuns s'interrogent sur les raisons qui ont laissé cette institution scolaire atteindre un tel degré de dégradation sans que les responsables daignent réagir au bon moment. Les parents d'élèves soucieux de la santé de leurs enfants ont, à maintes reprises, envisagé de retenir leur enfants à la maison et de fermer l'école afin d'attirer l'attention des responsables de l'APC et de la direction de l'éducation. Contacté par nos soins, le P/APC de Bouzeguène nous a affirmé qu'une commission diligentée par ses soins s'est déplacée, dernièrement, dans cette école et a établi un constat de carence. Une enveloppe financière de 4 millions de dinars a été dégagée pour les réparations des dégâts. Au vu de l'importance des travaux et pour ne pas perturber la scolarité des élèves, les travaux ne pourront démarrer qu'à partir du mois de juin, c'est-à-dire, à la fin de l'année scolaire en cours. Cependant, le personnel enseignant et les parents d'élèves s'inquiètent et ne savent pas comment terminer l'année scolaire dans de pareilles conditions surtout que des dangers permanents menacent les écoliers. K.N.O.