Alors que l'on assiste à une prolifération sans précédent de chaînes télévisées en Algérie et à une ouverture, sous contrôle, du champ audiovisuel depuis janvier 2014, notre pays est toujours aussi mal loti dans le classement mondial de la liberté de la presse. Dans le rapport publié jeudi par l'ONG, Reporters sans frontières (RSF), sur les 180 pays classés, l'Algérie figure péniblement à la 119e place. Il est vrai, cela dit, que l'Algérie a amélioré cette année son classement de deux petites places par rapport à janvier 2014. Elle reste, toutefois, devancée par près de 40 pays africains dont le Mali (118e), la Zambie (113e), le Nigeria (111e), la République centrafricaine (110e), le Congo (107e), la Guinée (102e), le Kenya (100e), le Liberia (98e), la Côte d'Ivoire (86e), le Mozambique (85e), le Bénin (84e), la Guinée-Bissau (81e), le Togo (80e), la Sierra Leone (79e), la Tanzanie (75e), le Sénégal (71e), le Niger (47e), le Burkina Faso (46e), le Botswana (42e), l'Afrique du Sud (39e), le Cap-Vert (36e), le Ghana (22e). Notre pays est également à la traîne par rapport à 4 pays arabes, à savoir la Mauritanie (55e), le Koweït (90e), le Liban (98e) et le Qatar (115e). Seule consolation : l'Algérie est mieux cotée que ces deux voisins maghrébins, à savoir la Tunisie et le Maroc, classés respectivement à la 126e et 129e place. L'Algérie peut "se féliciter" aussi d'être arrivée, entre autres, devant l'Egypte, la Chine, la Corée du Nord et l'Arabie saoudite. Enfin, parmi les pays qui arrivent en tête de ce classement mondial, il y a, encore une fois, les pays de l'Europe du Nord avec la Finlande (1er), la Norvège (2e) et le Danemark (3e). Tandis que le Turkménistan (178e), la Corée du Nord (179e) et l'Erythrée (180e) bouclent la liste et sont les derniers pays en termes de liberté de la presse dans le monde. M.-C. L.