Rien ne va plus à l'Alliance nationale républicaine (ANR), depuis sa reprise par Belkacem Sahli. Ainsi, après un séjour gouvernemental qui n'aura duré que quelques mois, et durant lequel Sahli ne s'est pas consacré à la reconstruction du parti, voilà venu le temps des démissions. En effet, depuis quelque temps, plusieurs militants se sont illustrés, curieusement, par leur absence lors des activités du parti. Lors des rencontres entre leur formation et les autres partis, comme celles tenues avec le MPA, le FLN et le FFS, ce groupe n'a pas pris part aux travaux. L'on apprend que plus d'une dizaine de cadres ont décidé de claquer la porte du parti. "Sahli continue de faire de l'ANR une secte de Sétif", accusent-ils, avouant que l'un des prétextes était "la rencontre avec le MPA" qui "s'est tenue sans aucun cadre de ce parti". Pour ces démissionnaires, "Belkacem Sahli a appliqué à la lettre les conditions du MPA". Ces derniers, très en colère, ont décidé de claquer la porte. Contacté par téléphone, M. Belkacem a estimé que "ce groupe" de démissionnaires n'existe pas. Il s'agit, selon lui, d'un seul militant. "On n'a pas un groupe de militants qui ont quitté", a-t-il dit, ajoutant que "quand un militant vient ou un autre quitte, cela ne pose aucun problème". Il a ajouté qu'il faut demander à ces gens "s'ils ont des cartes d'adhésion au parti ?". Contacté à ce sujet, Mourad Belouachrani a reconnu qu'il n'a pas de carte d'adhésion en raison du "blocage" exercé par Sahli. Il a ajouté qu'il a décidé de se retirer parce qu'il était "marginalisé", en promettant de revenir sur le sujet incessamment. D'autres militants ont dénoncé le fait que "le SG continue à agir seul avec un ou deux cadres de son patelin. Il a marginalisé les cadres et fait cavalier seul". "Des cadres restent sans aucun statut depuis plus d'une année. Il a toujours fait en sorte que ces cadres n'aient pas de statut dans le parti, pourtant ils sont les principaux organisateurs et architectes de ses différentes sorties lors de la campagne électorale, en organisant les rencontres, les meetings et en ramenant les moyens matériels et financiers", témoignent-ils, ajoutant que "son seul souci est de revenir au gouvernement, le reste n'est pas important pour lui". M.M.