C'est à l'issue de la réunion du bureau national de son parti que Belkacem Sahli, SG de l'Alliance nationale républicaine (ANR), a animé une conférence de presse, hier à Alger. Lors de cette rencontre avec les médias, M. Sahli n'a pas pris de gants pour s'en prendre à l'opposition, qu'il accuse d'être en déphasage avec le peuple algérien. Se réclamant du pouvoir sans y être officiellement représenté dans le gouvernement, Sahli a estimé que les revendications de l'opposition sont irrationnelles. Il énumère, à ce propos, l'exigence faite par plusieurs partis de l'opposition concernant la nécessité de décharger le ministère de l'Intérieur de l'organisation des élections pour la confier à une commission indépendante. Pour Sahli, cette exigence est irrationnelle. Il en veut comme preuve l'incapacité des partis à assurer un bon déroulement du scrutin. "Déjà avec le ministère de l'Intérieur qui mobilise des centaines de milliers de fonctionnaires, on nous signale des dépassements. Alors, que dire lorsque ce seront les partis qui l'organiseront ?", a-t-il justifié, avant d'ajouter que cela relèvait "du chantage politique". Plus loin encore, il accuse des partis politiques, sans pour autant les citer, d'attiser la haine à Ghardaïa. Allusion faite, bien entendu, au FFS et aux autres formations représentées dans la vallée du M'zab, mais que Sahli ne veut pas identifier, alors que pour lui, le conflit de Ghardaïa est porteur de graves risques pour le pays. "Le FFS n'est pas le seul parti qui s'est déplacé à Ghardaïa", a-t-il tenté pour rattraper le coup, en avouant que sa formation ne compte qu'un seul bureau dans la région et qu'il est impossible pour l'ANR de faire le déplacement pour s'enquérir de la situation. Toujours dans ce registre, le SG de l'ANR a invité l'ENTV à enregistrer son appel au "calme" pour trouver une solution "sous l'égide de Bouteflika" à un problème qui n'est autre que celui des disparités économiques et sociales d'une région à une autre. "Nous avions vaincu le conflit linguistique en Kabylie et ethnique à Bordj Badji Mokhtar, donc c'est aux autorités d'imposer la loi et d'assurer la sécurité des personnes et des biens", a-t-il dit, avant d'ajouter qu'en Kabylie, "certains, comme le MAK de Ferhat Mehenni, se servent de la revendication linguistique pour attenter à l'unité nationale". Interrogé sur l'élection présidentielle prochaine, Belkacem Sahli a nuancé la position de son parti qui semble ne pas être "dans les secrets de Dieu" pour se positionner. Pour lui, les partisans du 4e mandat et les opposants ont fait dans la célérité. "Les appels à un 4e mandat pour Bouteflika et ceux qui s'y opposent sont allés vite en besogne pour ajouter du flou à la scène politique", a-t-il souligné. Et d'annoncer que son parti n'a pas encore tranché sur la question et qu'aucun candidat de l'opposition n'aura le soutien de l'ANR. "Notre parti ne soutiendra jamais un candidat de l'opposition", a-t-il déclaré. M M Nom Adresse email