Premier chapitre : La torture... Résumé : Maria se sentait bien seule, sans famille pour la réconforter. Elle aurait voulu que sa mère soit encore là même si elle savait que ses choix personnels lui auraient déplu. Pour se consoler, elle se dit que Yahia était indigne de son amour et lui chercha des défauts pour le détester et même le haïr... Maria eut beau chercher, elle ne lui trouva aucun défaut. Malgré la dureté avec laquelle il avait imposé une rupture, elle le trouvait toujours aussi beau, plein de qualités dont celle qui lui avait toujours sauté aux yeux, l'honnêteté. Yahia avait toujours été franc avec elle, il l'avait toujours prévenue. Il n'était fautif en rien. Il avait toujours programmé une rupture pour leur relation. Pourquoi pleurer ? N'était-il pas indigne de son amour ? Enfin, elle savait qu'elle avait trop attendu de lui. Si elle avait eu un pois de cervelle, elle aurait compris, il y a bien longtemps, qu'il n'était pas homme à vouloir se stabiliser bien qu'il eut quarante-trois ans. Maria aurait certainement passé les trois jours à pleurer si elle était restée à la maison. Comme chaque fois où elle avait beaucoup de peine, elle éprouvait le besoin de partir à la mer. La regarder l'apaisait et peut-être arriverait-elle à l'oublier un peu, ne serait-ce que pour quelques heures ? C'était ce qu'elle avait cru mais elle se trompait. La vue des couples s'enlaçant, jouant dans l'eau et bronzant ensemble n'avait fait que raviver la douleur qui étreignait son cœur. Ne pouvant en supporter plus, elle quitta la plage et se dirigea vers un salon de thé. Elle avait très chaud, et une glace ne serait que la bienvenue. Maria eut des difficultés à trouver une place. Et quand elle put en dénicher une, ce fut dans un coin. C'était chanceux que le salon de thé fût climatisé. Elle venait à peine de s'installer qu'une voix de femme l'interpella : -Hé Maria, quel hasard ! Cette dernière fronça des sourcils tout en regardant cette inconnue blonde et élancée s'avancer vers elle. Maria ne se souvenait pas d'elle mais elle se dit que, sûrement, c'était une ancienne camarade d'études. Apparemment tu ne m'as pas reconnue ! s'écrie l'inconnue. On dormait dans le même lit à la cité ! -S... Dalila ? -En chair et en os ! rétorqua Dalila en riant alors qu'elles s'étreignirent puis s'embrassèrent. -Comme tu as changé ! Celle-ci aspira un bon coup quand elle sentit ses yeux se mouiller de larmes. Ce n'était pas le moment de pleurer. Pas qu'elle en eut honte devant celle qui avait été sa meilleure amie mais il y avait ces gens qui les regardaient. -Eh oui, tu peux pleurer ma chère ! Après toutes ces années, le destin décide de nous remettre l'une en face de l'autre ! Tu dois en avoir des choses à me raconter ! Mais... je sens que cela ne va pas être gai ! -Comment fais-tu pour deviner ? s'écria Maria tout en aidant son amie se faire une place, demandant à certains consommateurs attablés de se pousser un peu. Mais que fais-tu ici ? -Passer du bon temps pardi ! C'est la période non ? fit Dalila en souriant. Et toi ? -Je voulais oublier mon ami, lui avoua-t-elle. Je voulais me changer les idées... Mais je n'aurais pas dû venir ici ! -Que dirais-tu de venir chez moi ? proposa Dalila. Mon frère se fiance demain soir... tu m'aideras dans les préparatifs ! Et cela occupera tes pensées, ajouta-t-elle. Tu sais, il faut du temps ! il est très difficile d'oublier un homme...surtout quand on l'aime ! -Tu ne m'apprends rien, murmura Maria les yeux noyés de larmes. Et c'est pour ça que j'accepte de venir t'aider ! (À suivre) A. K.