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C�EST MA VIE
Les relations cordiales et amicales lient les deux familles (Suite et fin)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 07 - 2012

Lors de la 1re partie du t�moignage �J�ai sauv� deux adolescentes de la noyade�, paru dans notre pr�c�dent Soirmagazine, nos lecteurs ont pu appr�cier la poignante odyss�e de cet impossible sauvetage d�un p�ril imminent de deux adolescentes fran�aises, H�l�ne et Claudine, par B. Abdelkader qui, tous, se baignaient lors de cette journ�e fatidique du 4 ao�t 1955 dans la plage de Cap Tizirine, � Cherchell. Aujourd�hui, nous livrons � nos chers lecteurs la suite de cette palpitante et merveilleuse histoire pourtant vraie et dont les acteurs sont, pour la plupart, aujourd�hui en vie d�un c�t� et de l�autre de la M�diterran�e.
�J�ai appris le 4 ao�t 1955 au soir, au niveau de l�h�pital de Cherchell, que les deux adolescentes, H�l�ne et Claudine, avaient b�n�fici� d�une assistance m�dicale d�urgence et qu�elles se trouvaient hors de danger. De ce fait, je consid�rais que ma mission �tait termin�e et que j�avais droit � un bon somme et un repos m�rit�s. Ce n�est que le lendemain du drame, le 5 ao�t, que j�appris que la communaut� europ�enne de Cherchell commentait favorablement l��v�nement. J�appris aussi, que Mme Francine, la m�re des deux adolescentes, fait toujours l�objet d�un int�r�t particulier, tant de la part des colons, que des journaux r�gionaux et locaux. �Cet int�r�t s�expliquerait probablement par le fait que la plage Tizirine est essaim�e de rochers escarp�s et immerg�s � fleur d�eau. Cet endroit reste l�un des plus dangereux � cause de ses tourbillons. Nul baigneur n�a r�ussi � �chapper � ces dangereux et �normes tourbillons. Des centaines de baigneurs ont pay� le prix fort pour leur imprudence. La population cherchelloise sait que ces tourbillons happent et engloutissent leur proie pour la projeter � une centaine de m�tres plus loin � travers des excavations souterraines de Cap Tizirine.� Lors de son t�moignage, Abdelkader B. ne put s�emp�cher de se rem�morer la r�ception et l�accueil grandioses qui lui furent r�serv�s par le conseil municipal de la ville et Henry Baretaud, le d�put� maire en personne. Selon lui, l�accueil qui lui fut r�serv� fut empreint de sinc�rit�, de fiert�, de joie et d�orgueil, car la nouvelle de cet h�ro�sme a d�j� d�pass� les fronti�res de la ville et du pays. M�me la m�tropole en parle. M. Abdelkader disait � ce propos : �Je suis sid�r� et surpris par tant d�honneurs, de reconnaissance et de gratitude. Pourtant, c�est naturellement que j�ai risqu� ma vie pour sauver H�l�ne et Claudine. Mes amis de A�n Ksiba se sont sentis grandis et glorifi�s par les honneurs re�us par un jeune musulman. Notre boutique de fruits et l�gumes fut assaillie par les visites d�amis, de voisins, des colons et des musulmans, venus me manifester leur admiration.� La reconnaissance et la gratitude de la famille de Mme Francine furent immenses. Cette dame en fit un devoir de m�moire de ne pas oublier le sauveteur de ses fillettes. Ainsi, sept ann�es durant, les relations entre les deux familles se renforceront. L�amiti�, la confiance et la reconnaissance ne cesseront jamais entre ces familles. Ce seront des liens �mouvants et fraternels qui lieront d�sormais les deux familles alg�rienne et fran�aise. Les deux adolescentes, qui avaient perdu pr�matur�ment leur papa, � 11 et 13 ans, retrouveront chez leur sauveteur Abdelkader B. toute l�affection et la gentillesse esp�r�es. Elles l'appellaient affectueusement M. Kader. Cette amiti� et cette convivialit� poussaient Mme Francine � se rendre chez la famille de Abdelkader lors des festivit�s, les f�tes de l�A�d ou les autres �v�nements. Abdelkader B. sera � ces occasions toujours g�t� par de succulents g�teaux offerts par Mme Francine. Cette dame ne veut pas oublier le sauveteur de ses filles. Elle en a fait le serment, serment qu�elle tiendra jusqu�� sa mort. Son notaire demandera � ses filles de respecter son testament. Ses filles H�l�ne et Claudine, aujourd�hui install�es � Mocano, n�en furent que plus ravies du serment de leur m�re � son d�part pour la m�tropole en 1962. En 1962, la quasi-totalit� des colons quitta l�Alg�rie pour la m�tropole fran�aise. Abdekader B. se souvient de cette p�riode d�chirante pour Francine, H�l�ne et Claudine. En juin 1962, Mme Francine d�cida de partir d�finitivement pour la m�tropole. Elle invita donc Abdelkader B. chez elle pour lui remettre les cl�s de son vaste appartement situ� au-dessus de la fabrique de son mari : �Tenez ces cl�s, Monsieur Abdelkader, lui dit Mme Francine, c�est tout ce que je poss�de ici en Alg�rie. C�est � vous. Je ne pourrais jamais assez vous r�compenser pour votre acte h�ro�que pour notre famille.� En disant ces mots, Mme Francine �clata en sanglots, elle ainsi que ses deux filles Claudine et H�l�ne. �La s�paration fut d�chirante et douloureuse pour tous�, disait Abdelkader B., �les deux demoiselles m�agripp�rent et pleur�rent � chaudes larmes sur mes �paules. Toutes trois m��treignirent et ne voulurent point se s�parer de moi.
Cette dame ne veut pas oublier le sauveteur de ses filles. Elle en a fait le serment, serment, qu�elle tiendra jusqu�� sa mort. Son notaire demandera � ses filles de respecter son testament.
J�ai pleur� � mon tour, tr�s attrist� par ce d�part, qui va nous s�parer pendant une �ternit�.� Mme Francine me disait : �Monsieur Abdelkader, venez avec nous, vous �tes notre famille.� Ces effusions, ces sc�nes path�tiques me d�chir�rent le c�ur. Les larmes perlaient sur mes joues et cela attristait Claudine et H�l�ne, qui avaient 18 et 20 ans lors de ce d�part. Mais j�avais ma m�re qui �tait souffrante, et je devais rester � son chevet. Mon fr�re �tait seul et je devais l�aider. Autant de raisons qui m�emp�ch�rent de c�der aux supplications de cette famille�, souligna ce h�ros. Abdelkader B., en se rem�morant cet �pisode, laissa perler quelques larmes sur ses joues. Il continua son r�cit : �J�ai pris les cl�s de l�appartement et je les ai remis aux responsables locaux, car je n�avais pas le droit d�utiliser un bien vacant de mon propre chef. Je devais �tre autoris�.�
Le miracle
Invit� � raconter les circonstances des retrouvailles avec Mme Francine et ses filles Claudine et H�l�ne, Abdelkader B. se confia � nous en catimini. �Je crois dur comme fer que c�est la destin�e qui avait permis de retrouver cette famille, plus de 40 ans apr�s son d�part�, affirma notre interlocuteur, qui ajouta : �S�il est vrai que depuis cette journ�e tragique du 4 ao�t 1955, je n�ai plus remis les pieds sur cette plage de Tizirine, le d�part de cette famille m�a boulevers� et a marqu� mon existence. Je ne pouvais oublier ces visages innocents et ces demoiselles, que leur m�re arracha difficilement de mes �paules, lors des adieux en 1962�, expliqua Abdelkader B., continuant : �J�ai perdu tout contact avec cette famille. Je n��tais pas ais� pour la rechercher ou lui rendre visite. Plus de quarante ans sont pass�s, sans que je puisse avoir des nouvelles de Mme Francine et de ses enfants�, se d�sola Abdelkader B. Il convient de rappeler � nos lecteurs que dans la boutique de fruits et l�gumes de notre h�ros sont accroch�s les cadres sur lesquels figurent les dipl�mes et attestations qui lui furent d�livr�s par la Marine fran�aise et la f�d�ration du d�vouement. Ces cadres, dipl�mes et attestations sont arbor�s fi�rement � la client�le, vestiges d�une p�riode pass�e o� les spectateurs de son acte d�h�ro�sme ne sont plus l�. Abdelkader B., en reprenant son r�cit, se lan�a dans une �nigmatique, myst�rieuse et intrigante histoire. Il disait � ce propos : �Dans la journ�e du 10 juin 2004, j��tais affair� avec une cliente, quand soudain, j�ai re�u un �trange client au niveau de mon commerce. Ce client, au gabarit impressionnant, quoique ayant l�air mena�ant, me lan�a un sourire jovial en refermant la porti�re d�une voiture immatricul�e en France, qu�il stationnait devant mon commerce. Il s�exprimait en fran�ais, mais aussi en arabe. Pendant qu�il s�approvisionnait, il jeta un regard � l�int�rieur de ma boutique. Cela m�intriguait. Que voulait ce g�n�reux personnage, qui avait achet� dans ma boutique plusieurs-fruits et l�gumes en quantit� importante. Il p�n�tra � l�int�rieur du magasin. Cela me donna froid dans le dos. De qui pouvait-il s�agir ? Ce personnage resta fig� et int�ress� par les deux dipl�mes de d�vouement et d�h�ro�sme expos�s au fond du magasin. Il me demanda ensuite l�autorisation de les lire. Le personnage me questionna en fran�ais, puis en arabe : �Ces dipl�mes sont sign�s par le minist�re de la Marine. C�est une belle preuve de courage, mais qui est ce jeune homme sur la photo ? me demanda-t-il. �Mais c�est moi-m�me Monsieur, j�avais alors 20 ans�, r�pondis-je. Le monsieur s�affala sur une chaise � l�int�rieur de mon magasin et me pria de lui raconter les circonstances de l�exploit. Je lui ai racont� l��v�nement et l�exploit en d�tails. L�inconnu s�aper�ut de ma tristesse et de mon d�sarroi de ne pouvoir jamais plus revoir ces demoiselles et leur gentille maman, 40 ans apr�s leur d�part. L�inconnu me d�visagea longuement, tr�s pensif en oubliant qu�il avait laiss� son v�hicule ouvert. Subitement, il m'interpella en me disant : �Monsieur, votre geste a certes sauv� des vies humaines, il y a pr�s de 50 ans, mais ces femmes que vous avez sauv�es �prouvent certainement le m�me d�sir que vous de vous revoir. Alors, continuez vos recherches, �crivez au pr�sident fran�ais, � l�ambassade de France.� Il se leva, paya ses achats et me lan�a, le m�me regard myst�rieux et �nigmatique qui m�avait d�visag� � l�entr�e : �Vous allez retrouver cette famille, pers�v�rez. Vous y �tes presque.� Il referma sa porti�re et je ne l�ai jamais plus revu�, conclut Abdelkader B.
Le d�clic
�Au lendemain de la visite de cet �trange visiteur, je me mis � r�ver de retrouver les belles H�l�ne et Claudine et leur merveilleuse et gentille maman, Mme Francine�, se rappela tristement Abdelkader B. en continuant son r�cit. �En 2005, je pris la d�cision de consulter des amis qui m�aideront dans mes recherches. J�ai contact� M. Benhamdine, M. Dahel, un ancien marin-p�cheur qui poss�dait toujours des liens avec d�anciens Fran�ais qui avaient r�sid� � Cherchell ; parmi ses amis, je cite encore Raoul Faizant, qui m�a soutenu dans mes recherches de cette famille. Apr�s tous ces efforts, nous sommes enfin parvenu � retrouver cette famille install�e dans la principaut� de Monaco�, lan�a fi�rement Abdelkader B. �Mme Francine, qui avait �t� inform�e de mes recherches, �tait aux anges elle et ses deux filles. Elle �tait �g�e alors de 87 ans en 2006 et avait demand� � faire le voyage � Paris pour me retrouver et me ramener chez elle � Monaco�, d�clara tristement Abdelkader B. Selon Abdelkader B., il avait �t� convenu que cette dame se d�place � Paris et que la rencontre ait lieu au mois de mars 2006. Subitement, Mme Francine tomba malade. Sentant sa fin proche, elle r�unit ses enfants et leur annon�a son testament, en pr�sence d�un homme de loi mon�gasque. Son testament en faveur de Abdelkader B. La presse et les m�dias parisiens, qui s��taient saisis de l�affaire, publi�rent le nom et les photos de cet heureux b�n�ficiaire. Cette odyss�e fait la une de plusieurs quotidiens et magazines fran�ais et mon�gasques. De c�l�bres cha�nes et m�dias fran�ais et parisiens se sont d�plac�s en Alg�rie pour interviewer ce sauveteur.


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