Intransigeante dans sa position, l'Algérie prône toujours un discours diplomatique basé sur le respect de la volonté du peuple libyen, seul concerné par cette situation plutôt interne. C'est ce qui a été confirmé par le chef de la diplomatie Algérienne Ramtane Lamamra lors de la conférence de presse qu'il a animé le jeudi en compagnie du secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères et du Commonwealth, Philip Hammond. Le Ministre Algérien qui a rejeté toute intervention militaire algérienne sur le sol libyen, a estimé que même la fourniture d'armes au profit des parties en conflit est loin de jouer en faveur d'un apaisement de la situation. Plaidant pour une solution consensuelle, Mr Lamamra qui n'a pas passé sous silence l'assassinat des 21 coptes Egyptiens, kidnappés en Libye et décapités récemment par l'organisation terroriste Daech (EI), a réaffirmer le maintien de la position de l'Algérie. Depuis le début de cette crise, l'Algérie n'a cessé d'appeler toutes les parties pour un dialogue inclusif à même d'encourager la mise en place des institutions démocratiques et représentatives, basée sur l'unité nationale, l'intégrité territoriale et surtout la souveraineté de la Libye. S'agissant de la position britannique, Le Ministre Algérien a fait état d'une position commune des deux parties (Algérienne et britannique), favorisant l'installation urgente, d'un gouvernement d'union nationale avec la participation de l'ensemble des forces politiques en Libye. Avant d'espérer une réussite de l'action menée actuellement par Bernardino Léon, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Mr Lamamra s'est montré extrêmement préoccupé par le facteur temps en rapport avec la réaction des parties libyennes. Enfin, la partie Algérienne qui a insisté sur son rôle important mais fraternel dans la prise en charge de ce conflit, se met à la disposition des voisins libyens pour la résolution du problème, en refusant catégoriquement être partie de ce conflit. Larbi TOUHAMI