La visite improvisée de la ministre de la Culture, jeudi dernier, dans la wilaya de Constantine, est lourde de sens même si cette dernière n'a, à aucun moment, évoqué la polémique provoquée par la désormais ex-directrice du département de la communication et porte-parole de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe 2015", Mme Fouzia Souici, laquelle, faut-il le rappeler, a démissionné de son poste, la semaine dernière, en raison, révélera-t-elle dans une lettre, de "favoritisme et de passe- droits au profit des clans de prédateurs qui veulent rafler les gros marchés et accaparer le budget astronomique consacré à cet événement aux dépens des talents locaux". "Le dossier sera étudié", se contentera-t-elle de dire, préférant ainsi jouer la carte de l'apaisement, à travers une rencontre organisée à la dernière minute, avec les principaux acteurs de la société civile et des artistes de la ville. "Je me suis engagée devant le président de la République qu'on sera prêts pour le 16 avril", tentera-t-elle, désespérément, de rassurer. Dans ce sens, des ateliers ont été ouverts et ponctués par des recommandations, ainsi qu'une visite dans plusieurs chantiers inhérents à la manifestation, où la ministre a affiché un optimisme "tronqué". Il s'agissait notamment des projets de réhabilitation du centre culturel Mohamed-Laïd-El-Khalifa et du palais de la culture Malek-Haddad, ainsi que d'autres infrastructures qui vont abriter les activités culturelles de l'événement, à savoir le théâtre régional, le palais Ahmed-El-Bey et la future bibliothèque située à Bab El-Kantara. Concernant la gestion de la grande salle de spectacle Zénith à la cité Zouaghi, qui est à ses dernières retouches, elle a été confiée à l'Office national de la culture et de l'information (Onci), en attendant la formation d'un groupe de jeunes pendant une année, en Chine et en France, pour une meilleure maîtrise d'une telle infrastructure, selon Mme Labidi. S. B.