- La ministre de la Culture en pompier à Constantine En visite hier à Constantine, la ministre de la Culture, Nadia Labidi, a refusé de faire le moindre commentaire sur l'affaire provoquée par la lettre de démission de Mme Fouzia Souici, désormais ex-chargée de communication et porte-parole de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe, et qui continue de faire des vagues sur le Vieux Rocher. Une lettre adressée à la ministre et dans laquelle Mme Souici accuse ouvertement le commissariat de la manifestation de «favoritisme et de passe-droits au profit des clans de prédateurs qui veulent rafler les gros marchés et s'accaparer le budget astronomique consacré à cet événement aux dépens des talents locaux». La visite de la ministre, qui a été annoncée aux organes de la presse mercredi en fin d'après-midi, ne passe pas sans susciter de nombreuses interrogations, surtout qu'aucun programme n'a été prévu et communiqué à la presse à cette occasion. La rencontre annoncée avec les représentants de la société civile et des acteurs culturels n'a eu lieu que dans la matinée d'hier. Tous ceux qui y ont assisté n'ont pas été invités à l'avance. Ils ont été contactés soit par téléphone, ou ont appris la nouvelle par le biais du «téléphone arabe». Tout cela pour improviser des ateliers organisés dans un hôtel à la nouvelle ville Ali Mendjeli, à l'issue desquels les participants auront à transmettre des recommandations à la ministre. Des recommandations sur les différents programmes culturels prévus, et qui auront à mettre les chefs des départements du commissariat devant leurs responsabilités. La visite de Nadia Labidi, qui a (ré)inspecté des projets déjà inspectés il trois jours seulement par Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, a montré toute la gêne d'une ministre qui voulait uniquement se racheter au vu d'une société civile à Constantine, qui commençait à ne plus croire à l'utilité d'un tel événement. - Laghouat : Les chômeurs détenus mettent fin à leur grève de la faim «Les neuf chômeurs détenus à Laghouat ont décidé, hier, de geler leur grève de la faim.» L'information a été confirmée par des militants locaux. Selon eux, le procureur de la République leur a rendu visite hier après neuf jours de grève de la faim, ce qui a motivé la décision. «Le procureur leur a promis d'avancer la date de leur procès en appel au 11 mars prochain», confie un membre du comité de soutien de Laghouat. Leurs familles sont restées mobilisées : elles ont organisé deux actions depuis l'annonce du verdict et prévoient une marche pour dimanche à 9h, du tribunal à la prison où les chômeurs sont détenus depuis 24 jours. A Alger, un autre rassemblement est prévu pour demain à 13h. Il sera organisé par le groupe «Solidarité Khencha».