Deuxième chapitre : Une autre chance : Résumé : Souad proposa une sortie pour le lendemain. Tous acceptent. Maria ne cesse de penser à la chance qui se présentait. Elle le voulait à tout prix. Quitte à faire des folies. Dalila était scandalisée quand elle lui parla d'avoir un enfant de lui... Tout en se rendant au lieu du rendez-vous, Maria se rappela les avertissements de Dalila quand à la mise à exécution de son idée. Au cas où Yahia se laisserait séduire. Mais il était trop sur ses gardes pour se laisser faire. Au salon de thé, elle ne trouva pas Souad et Riad. Yahia attendait à une table dans le coin. Sa présence la rassura. Quand elle fut en face de lui, elle feignit de ne pas voir sa main se tendre. Elle avança son visage et attendit ses deux baisers. Yahia s'exécuta, un air désespéré dans les yeux. Elle s'assit sur sa droite. Ce n'est pas normal, dit-il. Ils tardent... Peut-être qu'ils ont changé d'avis ? émit-elle en souriant. Elle remarqua qu'il évitait de regarder ses épaules nues quand elle enleva sa veste. Elle avait choisi avec soin sa tenue et son parfum. Elle avait mis uniquement ce qu'il aimait, du court, du décolleté et un parfum très doux. Tout ça pour le provoquer.... Elle eut le regard plus langoureux quand ses yeux rencontrèrent les siens. Yahia ne put regarder ailleurs. Comme avant, elle tentait de lui faire tout oublier, ce qu'il y avait autour d'eux. Elle voulait être la seule chose qu'il puisse voir. -Tu es toujours aussi belle, murmura-t-il alors que leurs mains se joignaient pour une douce caresse. J'aime le noir de tes yeux ! -Mais pas assez pour vouloir l'avoir chaque matin à ton réveil, réplique-t-elle. Mais cela ne change en rien mes sentiments... je t'aime toujours autant ! Une lueur de regret passa dans le regard de Yahia. Il tenta de retirer sa main mais Maria, ayant deviné son intention, refusa de le libérer. -Yahia, je ne suis pas une enfant... j'ai trente-trois ans... nous nous connaissons depuis dix ans... nous avons parcouru un long chemin... si cela peut changer quelque chose dans tes positions, sache que je suis prête à bien des sacrifices ! -Ton amour m'étouffe ! lui dit-il. Avec toi, il faut toujours répondre aux questions ! Il y a toujours les règles quelque part ! Et moi, je suis une exception ! Je veux vivre tranquillement... sans rien avoir et sans rien devoir à quiconque ! -Je suis d'accord pour vivre au jour le jour notre amour, sans mariage, sans te poser des questions, sans rien te demander d'autre ! lui affirme-t-elle. J'ai compris que je serais toute ma vie malheureuse en étant séparée de toi ! Yahia, tu peux me croire... Je suis prête à tout sacrifier pour être de nouveau avec toi ! Je t'aime ! Yahia secoua la tête en pinçant des lèvres. Il doutait. -J'ai l'impression que tu me caches quelque chose, répliqua-t-il. Pourquoi changerais-tu maintenant ? -Parce que je t'aime et que mon amour pour toi me torture, lui avoua-t-elle. Alors pourquoi ne pas le vivre, le partager pour être tranquille ? -Je vais te dire des choses, Maria, bien dures... Tu me haïras certainement, la prévint Yahia. Mais je pense te les avoir déjà dites ! -Tu peux les répéter ! proposa-t-elle, toujours aussi calme apparemment alors qu'elle bouillait de colère en son for intérieur. Les mots ne tuent pas ! Et si c'était réellement le cas, il m'en faudrait beaucoup ! -Maria, certes, je t'aime ! Mais tout est fini entre nous... Tu veux de l'amitié, d'accord ! Mais rien d'autre ! -Yahia, le pria-t-elle, parlant sans réfléchir. Accorde-moi une faveur ! C'est tout ce que je te demanderais et pour la dernière fois ! -Quoi ? fit il très hésitant mais très ému aussi. -Partons en voyage une dernière fois ! Je sais que c'est beaucoup ! Mais ce sera pour terminer en beauté, pour garder un très beau souvenir de toi, de notre amour... Je ne te demanderais rien d'autre. Rien qu'une semaine... Et si cela peut te rassurer, je te jure, si tu y tiens, que nous ferons nos adieux à l'aéroport ! Accorde-moi uniquement un peu de ton précieux temps puis tu n'entendras plus jamais parler de moi ! Yahia était bouleversé. Il y avait trop de prières dans son regard noir, et il ne put refuser. C'était d'accord. Ils allaient partir en voyage, se retrouver une dernière fois pour se séparer en beauté, sans larmes et sans regrets ! (À suivre) A. K.