RESUME : Boualem est contraint à lui montrer le courrier, pour lui prouver qu'il ne la trompe pas. Nabila refuse qu'il mette au courant la police. Elle propose de lui donner la somme exigée et insiste même pour l'accompagner. Boualem est plus que jamais convaincu qu'elle l'aime... Deux jours après la réception de la lettre, Nabila passe à la banque pour y retirer la somme. Boualem l'a accompagnée, par mesure de sécurité. Il est convaincu d'être surveillé et, plus que jamais, il redouble de prudence. Il est d'accord avec sa femme lorsqu'elle lui dit qu'ils ne s'en prendront pas à lui, en la présence d'un témoin. — lls ne sont pas bêtes, lui dit-elle. Avant de s'en prendre à toi, ils attendront le bon moment. — Je veux bien te croire. N'oublie pas qu'on ne sait pas encore où et quand on leur remettra l'argent, lui rappelle-t-il. — Ils se manifesteront comme d'habitude, au moment où tu ne t'y attends pas. — Ma famille me manque Nabila, lui dit-il. Je vais aller les voir. Nabila ne l'accompagne pas. Elle prétexte avoir des choses à faire et surtout ne pas avoir le cœur à laisser l'argent sans surveillance. — C'est une fortune qu'ils ont exigée. Si quelqu'un s'introduit chez nous, je peux te jurer qu'on aura fait son bonheur ! Boualem reconnaît qu'elle a raison. Il part donc voir sa famille et passe un peu de temps avec elle. Nabila profite de ce moment pour préparer le dernier courrier. Cette fois, il est bref. “Rendez-vous mardi, à midi, au lieu-dit “x”. Représailles contre votre famille si la police intervient.” La jeune femme trouve bien d'insister sur la vengeance que pourrait subir sa famille car elle craint qu'en allant les voir, ses parents lui conseillent de mettre la police au courant de ce dernier courrier. Comme la fois précédente, elle s'est servie de lettres coupées dans le journal et a glissé la feuille dans une enveloppe. Après, elle descend la mettre dans la boîte aux lettres et retourne chez elle. C'est aussi le jour où sa cousine doit lui rapporter son coffret à bijoux. D'ailleurs, celle-ci ne tarde pas à venir. Elle refuse de rester, ayant des choses à faire. Elle promet toutefois de revenir. Il est un peu plus de 19 heures lorsque Boualem rentre. Bien sûr, il a trouvé l'enveloppe. Il n'est pas surpris puisqu'il savait qu'ils allaient le contacter. Chose faite maintenant. — Lis, lui dit-il. On est attendus à midi. Nabila lit le mot puis prend la main de son mari, pour la serrer. — Notre cauchemar va enfin cesser, lui dit-elle. Après-demain, on va récupérer ton arme. Tu seras tranquille, à tout jamais. — Grâce à toi, répond-il. Le lendemain, Boualem sera convoqué par son chef de service, pour répondre à quelques questions. Il suivra les conseils de sa femme et ne lui confiera rien de ce qui l'attend. Il sait que s'il le fait, la police voudrait intervenir pour arrêter les terroristes. Si l'un d'eux échappe, il vivra tous les jours avec l'angoisse de voir l'un des siens partir de manière atroce. Cette nuit-là, à la veille du rendez-vous, il ne pourra pas fermer l'œil. Il est inquiet. Nabila fera l'effort de ne pas s'endormir. Elle doit rester éveillée pour surveiller Boualem de crainte qu'il ne tombe sur son arme qu'elle a enroulée dans un foulard. Malgré cela, elle craint que son projet ne tombe à l'eau et qu'elle soit découverte. Elle n'y tient pas... (À suivre) A. K.