RESUME : Après s'être assurée qu'il est mort, Nabila est allée alerter la police. Elle joue le rôle de la femme sous le choc de la perte de son mari. La police se rend sur le lieu. Le corps du défunt est emmené pour une autopsie. Nabila doit répondre aux questions d'un officier... Nabila n'a qu'une hâte, rentrer chez elle. Cela fait plus de trois heures qu'elle est retenue au commissariat pour répondre à leurs questions. L'officier est souvent interrompu et, à chaque fois, il a remis à plus tard l'interrogatoire. Lorsque le chef de service vient assister, l'officier consent enfin à fermer la porte de son bureau. La jeune femme a encore le mouchoir à la main. Elle essuie les yeux puis se tourne vers l'officier. Ce dernier s'excuse avant de se mettre à l'interroger sur ce qui s'est passé avant. - Pourquoi n'a-t-il rien dit de ces menaces ? Pourquoi a-t-il accepté de payer en échange de son arme ? - Je l'ignore. Pourtant, je... je lui ai dit de ne pas y aller et de vous mettre au courant parce que vous, vous auriez su quoi faire. - Je connaissais bien Boualem et je suis vraiment surpris qu'il ait pris l'initiative d'aller à ce rendez-vous alors qu'il devait savoir que ce serait dangereux, dit le chef de service. Je ne comprends pas ce qui lui est passé derrière la tête, il devait savoir qu'il ne s'en sortirait pas vivant. L'espoir de récupérer son arme, voilà ce qui l'a mené là-bas, répond-elle. Ils lui ont demandé de l'argent... - Par téléphone ? par courrier ? veut-il savoir, et combien ? - Plusieurs millions, lui apprend-elle. - Boualem ne pouvait pas les posséder, remarque l'officier. - Il me les a demandés et je les lui ai donnés quand j'ai su qu'il était en danger... Ils le menaçaient de représailles s'il mettait la police au courant, dit Nabila. Je ne voulais pas qu'il parte les mains vides. Je croyais qu'avec l'argent, ils lui laisseraient la vie sauve. Et elle éclate en sanglots. lls la laissent pleurer un moment. Le chef de service lui sert un verre d'eau. Elle refuse. C'est de ma faute, vous croyez ? Je n'aurais pas dû lui donner l'argent, dit-elle. Je croyais bien faire. - C'est vous qui avez eu l'idée d'y aller avec lui ? Vous n'aviez pas peur ? lui demande l'officier. - Si, mais je ne pouvais me résoudre à le laisser partir, sans savoir s'il me reviendrait. Je croyais qu'en leur donnant l'argent, ils ne s'en prendraient pas à lui... Je me suis trompée - Où étiez vous quand ils ont tiré sur lui ? - Dans la voiture. Boualem n'était pas d'accord pour que je parte avec lui, poursuit-elle. Mais j'avais insisté. Alors, il m'a demandé de rester dans la voiture. Et il m'a demandé de me sauver si les choses ne se passent pas comme prévu. Alors qu'elle verse encore quelques larmes, le téléphone sonne. L'officier avait laissé une équipe sur le terrain pour enquêter et une autre s'était rendue pour interroger les villageois. - Un foulard a été retrouvé. Est-ce qu'il vous appartient ? lui demande-t-il. - Oui mais je ne l'ai plus, dit-elle, j'ai dû l'avoir laissé tomber - Vous étiez où quand ils ont tiré sur lui ? - Dans la voiture. L'officier hoche la tête. - J'en ai fini... - Je peux rentrer chez moi ? demande Nabila. Non, j'ai encore besoin de vous... Un agent va prendre votre déposition. En fait, l'officier a d'autres raisons de la retenir. Il y a du nouveau. Un homme voudrait lui parIer.... (À suivre) A. K.