RESUME : Boualem et Mouloud sortent acheter des pizzas. Pendant ce temps, Nabila appelle sa cousine et lui demande d'apporter son coffret, dans cinq jours. Boualem, au retour, prend la lettre et connaissance de son contenu. Le dîner ne se passe pas dans la joie... Dès que Mouloud est parti, Nabila s'est mise à l'interroger. — Pourquoi faisais-tu cette tête ? — Je ne suis pas de bonne humeur, c'est tout, répond Boualem. — C'était quoi cette lettre que tu lisais ? l'interroge-t-elle. — Un courrier personnel, soupire Boualem en posant la main sur la poche de sa chemise, là où il garde la feuille. — Tu as une petite amie ? C'est elle qui t'a écrit ? Qu'est ce qu'elle te veut ? Nabila s'est approchée de lui et tente de prendre la lettre. Boualem l'en empêche. Mais elle lui fait une scène de jalousie et menace de le mettre dehors s'il ne lui dit pas la vérité. Boualem n'a plus le choix. Pour lui prouver qu'il ne la trompe pas, il sort la feuille et la lui remet. — Quoi ? Mais c'est quoi ? demande-t-elle avant de se mettre à lire, à voix haute. “Vingt millions en échange de votre arme. Rendez-vous dans une semaine. Si la police est mise au courant, nous tuerons votre famille.” — Mais c'est une menace ! s'écrie t-elle. Qui t'a envoyé cette lettre ? — Des terroristes… C'est eux qui ont mon arme, dit-il. Comme tu le vois, ils veulent de l'argent… lls savent tout de nous. — Et qu'est-ce que tu vas faire ? — Rien, c'est à la police d'agir, rétorque Boualem en se dirigeant vers le téléphone. Je vais les mettre au courant... Mon chef de service saura quoi faire...Nabila s'interpose entre lui et le téléphone. Elle ne veut surtout pas que la police en sache plus qu'elle ne sait déjà. — Mais ils menacent de s'en prendre à nous si tu te confies à la police ! lui rappelle-t-elle. Tu voudrais qu'ils nous tuent ? — Non, crie-t-il. Mais je n'ai pas d'autres solutions. — J'ai l'argent dont tu as besoin, lui dit-elle. C'est de nos vies dont il s'agit Boualem. S'il y avait une seule chance, pour qu'ils nous épargnent après, je ne te les donnerais pas. Mais ce sont des terroristes et ils mettent à exécution leurs menaces, à la moindre contrariété… Je te donnerai la somme qu'ils t'ont exigée et tu la leur remettras... Ce jour-là, je t'accompagnerai... — Tu es sérieuse ? Tu vas me donner la somme ? demande Boualem qui n'en revient pas. — Bien sûr... ll est question de ta vie, de la mienne, de ta famille, répond-elle. On ne s'en sortira pas vivants en refusant… — Oh ! Nabila... Boualem est si soulagé qu'il manque de pleurer. Sa femme vient de lui prouver qu'elle tient énormément à lui. — Tu n'es pas seul Boualem… Je suis là, je serai à tes côtés, lui promet-elle. Jusqu'à ton dernier souffle… Je t'accompagnerai. — Je refuse, dit-il. Cela risque d'être dangereux, pour moi, pour toi... lls pourraient me tuer puis t'enlever... — Je me fous du danger, rétorque-t-elle. Je ne te laisserai jamais partir seul... On ira ensemble et on en reviendra ensemble… Boualem n'insiste pas. Elle a pris sa décision et, comme toujours, rien ne l'arrête. Pas même le danger… (À suivre) A. K.