Plusieurs sit-in contre le gaz de schiste ont été observés, hier, dans plusieurs wilayas de l'est du pays en réponse à l'appel de l'Instance de coordination et de suivi de l'opposition (Icso). Celle-ci, qui a choisi le 24 Février, date doublement symbolique, à savoir la nationalisation des hydrocarbures et la création de la Centrale syndicale (UGTA), a été ralliée par les partis politiques Jil Djadid de Soufiane Djilali et le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDC), ainsi que la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh), notamment dans la wilaya de Batna où ils étaient plusieurs dizaines à se rassembler, dès 11h, sur la place El-Houria, au centre-ville, en soutien aux habitants d'In-Salah et opposés à l'exploitation du gaz de schiste. Ils ont affirmé que ce projet était une "affaire nationale". Les manifestants ont mis en garde contre la dangerosité du gaz de schiste sur l'environnement et, par conséquent, sur l'homme. Le rassemblement pacifique s'est dispersé dans le calme. Dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, plusieurs dizaines de citoyens ont également pris part à ce mouvement de protestation à travers un sit-in pour réclamer "l'arrêt immédiat de l'exploitation du gaz de schiste" en raison des "risques majeurs" qu'elle fait peser sur l'environnement et la santé des citoyens. Même constat dans la wilaya de Skikda où des militants des droits de l'Homme et de l'opposition ont répondu à l'appel de l'Icso. Après un rassemblement vers 14h, devant le siège du parti Ennahda, dans la principale avenue de Skikda, les manifestants ont marché une cinquantaine de mètres plus loin en scandant des slogans appelant au respect de la souveraineté nationale sous l'œil vigilant du service d'ordre qui a délimité un périmètre de sécurité. Après 15 minutes de marche, sans aucun incident, les manifestants se sont dispersés dans le calme. À Sétif, ce sont les élus des partis d'opposition qui se sont illustrés en répondant à l'appel de l'Icso. Dans la wilaya de Constantine, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant le square Benacer, au centre-ville, en signe de solidarité avec les habitants d'In-Salah, tandis qu'à Annaba, des citoyens se sont rassemblés sur le Cours de la Révolution pour exprimer leur "inconditionnelle solidarité" avec le mouvement antigaz de schiste. De nos correspondants