Un narcotrafiquant, sous le coup de trois mandats d'arrêt délivrés par le pôle judiciaire d'Oran pour trafic de stupéfiants, a imaginé une méthode diabolique pour se faire délivrer un passeport lui permettant de quitter le territoire national. âgé de 35 ans, il s'est lancé dans la recherche d'un homme décédé qui aurait son âge. Il le trouve à Baba El-Assa. C'est un enfant décédé il y a 32 ans à l'âge de 3 ans. Il confirma, avec l'aide d'un complice, ces informations au cimetière. Selon les informations recueillies, il réussira à se faire délivrer les extraits de naissance de l'enfant décédé ainsi que ceux de son géniteur à l'APC de Bab El-Assa. Le second acte de son plan s'est déroulé à Maghnia où, avec la complicité d'agents de l'état civil de Maghnia, il se fait établir un certificat de résidence et l'extrait de naissance S12 qui sera retiré par l'un d'eux avec une procuration qu'il lui a établie auparavant. Le baron se présente alors en personne avec des documents officiels du défunt au service des passeports de la daïra où il s'est prêté avec sang-froid aux séances de photos et aux prises d'empreintes. Quelques jours plus tard, il récupère le vrai faux passeport. 3e acte : le baron décide de s'envoler pour Malte pour des raisons non encore connues, mais à partir de l'aéroport Houari-Boumediene afin d'éviter d'être reconnu dans les aéroports d'Oran et de Tlemcen. Une information selon laquelle ce baron en cavale va quitter le territoire national a mis en branle la police judiciaire de la sûreté de la daïra de Maghnia qui a réussi à connaître au niveau du service des passeports l'identité réelle du baron et le nom avec lequel il voyage. Une large diffusion de l'information à toutes les polices des frontières a été faite vers minuit, alors qu'il se trouvait déjà à Alger où il devait embarquer pour Malte vers 6h. L'enquête a permis l'interpellation de plusieurs individus, dont trois agents de l'état civil de Maghnia. Présentés devant la justice, deux d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt et le reste a été mis en liberté provisoire. M. A.