Une 7e victime de l'éboulement rocheux, qui s'est produit avant-hier à Aokas, a succombé, hier, à ses blessures, au CHU Khelil-Amrane, avons-nous appris de sources hospitalières. Il s'agit d'un jeune âgé de 19 ans, originaire de Hammamat dans la wilaya de Tébessa en visite chez des amis à Béjaïa. Souffrant d'un polytraumatisme, il a rendu l'âme, hier, à 10h, après avoir été placé sous surveillance suite à une intervention la veille. Le bilan s'élève donc à 7 morts et 15 blessés. Selon le bureau de l'information, de la communication et de l'audiovisuel du CHU de Béjaïa, quatre autres victimes de l'éboulement ont été prises en charge au sein de cet établissement hospitalier. Il s'agit d'un homme âgé de 46 ans souffrant d'un traumatisme crânien, un autre de 52 ans ayant subi une fracture thoracique, un troisième blessé, âgé de 38 ans, présentant des fractures et un jeune de 21 ans directement orienté au bloc pour fracture du fémur. Leur état s'est stabilisé et ne prête à aucune inquiétude, a-t-on précisé. À titre de rappel, 6 personnes ont été tuées et 16 autres blessées suite à l'éboulement de blocs de pierre d'un flanc de montagne à quelques mètres de l'entrée du tunnel d'Aokas. Les roches, qui se sont détachées, ont quasiment enseveli quatre véhicules - dont l'un (vide) en stationnement - qui étaient de passage sur les lieux. Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, qui s'est rendu, le soir même du drame, au chevet des blessés pour s'enquérir de leur état de santé et présenter les condoléances aux familles des victimes, a annoncé dans la foulée que des experts se pencheront sur ce problème d'éboulement à Aokas et dans d'autres sites à Béjaïa. Durant la journée d'hier, une commission d'experts dépêchée d'Alger s'est rendue, en effet, sur le lieu de la catastrophe, pour faire un premier constat et prendre des décisions afin de pallier tout autre danger lié à ces éboulements. "Ces experts vont présenter des solutions urgentes qu'il faudra appliquer à moyen et à long terme et adopter pour la protection de ce site", a, pour sa part, indiqué le directeur des travaux publics de Béjaïa. Selon lui, "il ne faut pas prendre de décision hâtive. Il faut attendre les conclusions de l'expertise pour voir ce qu'il y a lieu de faire de manière définitive". Hier sur le site, des engins de déblayage de la DTP étaient toujours à l'œuvre pour dégager les roches. Selon le premier responsable des travaux publics à Béjaïa, l'éboulement n'aura pas d'incidence sur la circulation puisque trois voies sont toujours ouvertes. Celle endommagée par l'éboulement rocheux est toujours fermée. H. K.