Les marches et les contremarches se succèdent à Azazga. En effet, jeudi dernier, quelque 250 habitants d'Azazga, un ensemble de familles, communément appelées "Les Idhermas", ont organisé une marche pacifique qui les ont menés de la gare des fourgons jusqu'au siège de la daïra. Les organisateurs, qui ont déjà manifesté leur opposition à la fermeture de l'APC en déclarant leur soutien tous azimuts au maire et aux élus éloignés de l'APC depuis le 21 septembre dernier, entendent faire pression sur le chef de daïra pour intervenir auprès de l'administration centrale pour débloquer la situation qu'ils jugent injuste. Jeudi, la marche s'est ébranlée vers la daïra avec un slogan nouveau : "APC bloquée, wilaya déléguée délocalisée", en référence à la dernière information faisant état de l'attribution à la ville d'Azeffoun du statut de wilaya déléguée, alors que c'était Azazga, deuxième pôle industriel et populaire après Tizi Ouzou, qui était prévu. Ce changement serait intervenu suite aux pressions d'un grand entrepreneur national. Les marcheurs ont exploité cette délocalisation en imputant les causes au blocage de l'APC. Les marcheurs d'Azazga, renforcés par de nombreux citoyens venus de Yakouren, de Fréha et même d'Assif El-Hammam, ont rallié silencieusement le siège de la daïra, mais non sans essuyer des sifflements et des quolibets de toutes sortes en passant devant le siège de l'APC fortement protégé par les villageois qui réclament le départ des élus. Devant le siège de la daïra, les marcheurs ont marqué une halte pour observer une minute de silence en hommage aux trois jeunes qui se sont entre-tués, mercredi à 19h, à Azazga. Les marcheurs considèrent leur mort comme la conséquence de l'absence de sécurité dans la ville. Puis, une délégation représentant les manifestants a été reçue durant quelques minutes par le chef de daïra. K. N. O.