À Azazga, les marches et les contremarches se multiplient au chef-lieu de daïra, mais l'APC demeure toujours bloquée depuis plus de deux semaines. C'est ainsi que le comité de village d'"Iazouguène" a organisé, hier, une marche pour protester contre les agissements des représentants autoproclamés de la coordination des comités de village d'Azazga. La marche a démarré depuis la station des transports publics de Hendou, près du service de l'hydraulique, pour rejoindre la daïra. Les marcheurs ont brandi des pancartes sur lesquelles ils ont transcrit plusieurs slogans, entre autres : "Non à l'ingérence", "Non à la division", "Non à la diversion et au mensonge", etc. Une délégation du comité de village Iazouguène a été reçue par le chef de daïra. Les représentants d'"Iazouguène ont présenté une déclaration où ils dénoncent le pourrissement de la situation qui prévaut depuis le 21 septembre dans leur commune. Ils appellent le chef de daïra à prendre ses responsabilités pour rétablir l'ordre et rouvrir le bloc administratif de l'APC, tout en laissant la commission d'enquête de la wilaya accomplir sa mission. Les manifestants dénoncent, également, l'utilisation, par la coordination des comités de village, de faux cachets de comités de village non agréés. Ils interpellent le chef de l'exécutif sur les agissements de ces délégués qu'ils n'ont pas hésité à accuser "d'avoir profané la mosquée du village" tout en avouant "se démarquer de leur mouvement", d'autant plus qu'ils prétendent qu'ils n'ont jamais été associés à leur action. De leur côté, les délégués des villages, qui ont procédé depuis 18 jours à la fermeture de l'APC, campent sur leur position et maintiennent leur principale revendication, celle de la dissolution de l'assemblée et le départ des élus. L'exécutif de l'APC, avec à sa tête le maire, est particulièrement visé, puisque c'est à lui qu'on impute toutes les charges et critiques se rapportant à la mauvaise gestion de l'APC. Pour montrer leur détermination à aller jusqu'au bout de leur mouvement de protestation, autrement dit, le départ de toute l'assemblée, les délégués de la coordination des comités de village ont scellé les portillons en fer pour isoler l'étage occupé par les élus, et cela, jusqu'à la fin de l'enquête diligentée par l'administration centrale. En effet, une commission d'enquête, représentant les différents secteurs économiques, est, depuis plus de 10 jours, à pied d'œuvre au niveau de la localité. Des auditions individuelles ont été menées dans une parfaite discrétion, selon les délégués des villages. La commission poursuivra ses investigations, cette semaine, pour décortiquer minutieusement tous les dossiers et élucider les points obscurs retenus à charge de l'équipe dirigeante composée essentiellement d'élus de l'alliance : FAN, FLN et RCD. Depuis hier mardi, 14 élus sur les 19 que compte l'APC ont affirmé, dans une déclaration rendue publique, leur soutien et leur allégeance à toutes les actions de la coordination des comités de village d'Azazga. Ces élus, et non des moindres, concernent 1 élu FAN (de la même formation que le maire), 3 élus FLN dont 2 vice-présidents, 4 élus indépendants dont 2 présidents(es) des commissions finances et santé, hygiène et protection de l'environnement, 1 élu FFS et non moins président de la commission sociale, 2 élus(es) MPA et 2 délégués(es) spéciaux. La protesta se poursuit avec la même opiniâtreté, alors que le service de l'état civil fonctionne le plus normalement du monde.