Située à quelques encablures à la sortie nord de la ville d'El-Eulma, à 27 km à l'est de Sétif, la cité du 5-Juillet, connue communément sous le nom de Boukhabla, semble être oubliée par les autorités locales. Cette cité "illicite", qui a pris forme dans les années 1990 suite à l'exode massif des citoyens de nombreuses communes limitrophes, à l'instar de Béni Aziz, Tachouda et Djemila, qui ont souffert des affres du terrorisme, manque cruellement de projets de développement local. En effet, hormis le quartier principal de cette zone urbanistique, la grande majorité des quartiers se transforme, dès les premières gouttes de pluie, en véritable bourbier. "En cette période hivernale, les quartiers sont boueux et les eaux stagnantes font le décor des quartiers. Les enfants trouvent moult difficultés à rejoindre leurs établissements scolaires", nous dira un habitant. Les habitants de cette agglomération, deuxième après le chef-lieu de la commune, se plaignent aussi du manque de l'éclairage public. "Nous vivons dans le noir. Faute d'éclairage, nous ne pouvons pas sortir la nuit, même pas pour accomplir les prières d'el-fedjr et d'el-icha. Cet état de fait encourage les agresseurs à commettre leur forfait le plus normalement du monde. Nous avons peur pour nos enfants qui sortent tôt le matin pour rejoindre leurs écoles. Chaque jour, ils risquent d'être agressés", ajoutera notre interlocuteur. Par ailleurs, les habitants de cette agglomération de près de 20 000 habitants évoquent le problème des lycéens qui parcourent, chaque jour, une dizaine de kilomètres pour se rendre au lycée au centre-ville d'El-Eulma. Le manque de transport scolaire est un autre problème qui inquiète les parents. A. L.