Deuxième chapitre : Une autre chance : Résumé : Maria loua son appartement au frère de Dalila, refusant de le laisser à des inconnus. Elle ne tarda pas à partir à Annaba. Au siège, elle fait connaissance avec ses collègues. L'une d'elles, Samira, lui était sympathique. Celle-ci était curieuse de tout savoir d'elle. Maria était contrainte à mentir, pour excuser "sa situation"... Le fils de Maria naquit par une belle journée du mois de mai. Le soleil brillait bien fort dans le ciel et ses rayons ne furent pas plus chaleureux que l'amour de sa mère. Désormais, elle n'était plus seule et ne le sera plus. Les mois qui suivirent furent bien difficiles et peut-être même les plus durs de son existence. Les souvenirs de son passé revenaient la tourmenter sans qu'elle puisse les chasser. Le petit Salem ressemblait trop à Yahia pour qu'elle puisse passer une journée sans penser à ce dernier. Quelques jours après le premier anniversaire de Salem, Dalila l'appela d'Alger, pour avoir de ses nouvelles, et savoir s'il y avait eu un quelconque changement dans sa vie. Car Maria était sérieusement courtisée par un de ses responsables. Il lui avait parlé à plusieurs reprises de mariage et même de inscrire sur son livret de famille le petit Salem. La jeune mère savait que c'était généreux et une vraie preuve d'amour de sa part, mais elle avait trop souffert pour envisager quoi que ce soit avec quelqu'un. E t dans le fond, malgré tout que qu'elle avait enduré à cause de sa rupture avec Yahia, elle l'aimait encore très fort et même trop pour se voir dans les bras d'un autre. -Lui as-tu dit qu'il n'y aurait rien ? -Bien sûr, fit Maria. Il ne pourra rien avoir d'autre que de l'amitié... Et sincèrement, je ne pense pas qu'un jour un homme puisse prendre la place de Yahia ! -Et s'il te pose des problèmes, qu'il te fasse des pressions ? se hasarde Dalila à demander. Qu'est-ce que tu feras ? -Je partirai ailleurs, répliqua la jeune mère. Je me sens assez forte pour affronter pas un responsable mais toute la société ! -Pourtant, tu devrais songer à assurer ton avenir Maria, pour pouvoir tourner la page et couper avec le passé ! Il faut que tu regardes devant toi, c'est clair ? Pour ton bien autant que pour celui de ton fils... Puisque Yahia appartient au passé, pourquoi ne pas donner une chance à ton responsable ? -Tu es sourde ou quoi ? s'écria Maria. Je te dis qu'aucun homme n'aura la chance de m'approcher ! -Et si Yahia voulait reprendre avec toi, suggéra Dalila. Est-ce que tu accepterais ? -Pourquoi ? fit Maria. Tu le vois ? Il demande toujours après moi ? J'espère que tu ne m'as pas trahie ? -Non, la rassura son amie. Ce que je sais, c'est qu'il ne resterait pas indifférent s'il apprenait qu'il a un fils ! -Dalila, pourquoi perdre du temps ? Yahia refusait toute idée de mariage, et les enfants, ça ne lui disait rien... Pour avoir quelque chose de lui, un souvenir de notre amour, j'ai dû tricher ! -Tu me fais de la peine, lui dit son amie. Car tu as fait le mauvais choix ! Et tu sembles ignorer le mal qui rongera ton avenir... Tout ça, si tu ne changes pas ! Les deux jeunes femmes se séparèrent sur ces nouvelles et se promirent de se voir un jour. Bien qu'en désaccord sur de nombreux points, leur amitié demeurait intacte. Malgré aussi l'éloignement. Comme l'avait appréhendé Dalila, le responsable pour qui Maria travaillait, dont elle avait refusé les avances et les demandes en mariage, avait fait un rapport, relatant sa mauvaise conduite au travail. Elle ne le sut qu'une fois convoquée... (À suivre) A. K.