Il est temps pour Nabil Fékir de choisir entre la sélection algérienne et la sélection française. Après la convocation de la sélection nationale d'Algérie vendredi dernier, le milieu de terrain de l'Olympique Lyon, et après avoir accepté la matinée de jouer sous le maillot vert, s'est rétracté le soir même pour déclarer qu'il n'a pas encore tranché d'une manière définitive et qu'il souhaite avoir un temps de réflexion pour se décider. Il fallait donc s'attendre logiquement à une convocation de la sélection française, puisque c'est le seul fait qui pourrait influencer le choix de Nabil Fékir. C'est effectivement ce qui s'est passé par la suite, puisque hier matin le site français du JDD (Journal du Dimanche), annonce la présence de Nabil Fékir dans la pré-liste de Didier Deschamps qui compte 50 joueurs susceptibles de figurer parmi les 23 qui va choisir pour la double confrontation face au Brésil le 26 mars et le Danemark trois jours plus tard. Cette pré-liste, même si elle ne garantit pas au joueur franco-algérien une sélection parmi les 23 Bleus qui seront officiellement retenus par la suite, affiche clairement l'intention de la FFF et de l'EDF de rallier l'attaquant au camp des Bleus. Le scénario Fékir est donc loin d'être fini, et tout a commencé lorsque ce dernier avait déclaré qu'il tranchera concernant sa nationalité sportive en mars, c'est-à-dire ce mois-ci. Du coup, la Fédération algérienne avait accéléré les démarches et a réussi a arracher le feu vert du joueur d'opter pour la sélection algérienne, d'où d'ailleurs sa dernière convocation, vendredi dernier, par l'entraîneur de la sélection algérienne, Christian Gourcuff, pour le stage de Doha prévu entre le 23 et le 30 mars. Fékir avait par la suite répondu favorablement à la convocation de l'Algérie, avant de revenir en arrière quelques heurs après pour demander un peu plus de temps pour faire son choix. "J'ai été très sensible à la convocation de l'équipe d'Algérie, mais je n'ai pas encore donné ma décision définitive. J'ai eu Christian Gourcuff au téléphone, mais comme je l'ai déjà expliqué, je donnerai ma position avant la fin du mois de mars", a-t-il déclaré le soir du vendredi. Une convocation de la sélection algérienne qui n'a pas laissé le président de l'OL insensible, lui qui n'a jamais caché son désir de voir Fékir choisir l'EDF. "Il (Fékir) vous a répondu clairement avec calme et à-propos, et vous savez, c'est pourtant difficile de résister à 20 ans à une telle pression", a affirmé Aulas. Ce renversement de situation a poussé toutefois le président de la FAF, Mohamed Raouraroua, à dénoncer d'une manière ou d'une autre la pression, pour ne pas dire le chantage des Français sur le joueur pour lui faire changer d'avis. "En tout cas, pour notre part, si Fékir a envie de porter les couleurs de son pays, nous lui disons bienvenue, mais s'il veut jouer pour d'autres sélections, nous lui souhaitons bon vent", a souligné le président de la FAF. Même si Fékir choisit la France, il y aura un autre Lyonnais, Rachid Ghezzal, avec les Verts. A. I.