Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a été l'invité, dimanche, du Forum du quotidien Ouest Tribune, à Oran. Au jeu des questions-réponses, il n'y aura eu, au final, que peu de nouveautés ou d'avancées dans les débats qui agitent les milieux de la presse et de l'audiovisuel dans notre pays. En effet, Hamid Grine déroulera son discours sur les "différents chantiers de son département", entre autres les élections du conseil de l'éthique et de la déontologie et l'autorité de régulation de la presse audiovisuelle et écrite, qui devront se faire d'ici quelques mois, ou encore la lutte contre la diffamation, l'insulte et la professionnalisation des journalistes. À une question le sollicitant pour réagir à un article de presse paru la veille dans un quotidien arabophone qui faisait état de déclarations de l'ambassadeur de France qui aurait mis "Hamid Grine sur une liste noire de ceux qui activent ou prennent part à des rencontres en France". Sur ce, le ministre fera preuve de retenue en déclarant que "c'est une question surprenante et j'aimerais qu'on ne déforme ni n'interprète ce que je dis car cela touche aux relations des deux pays. Nous avons d'excellentes relations avec la France et nous avons également dans le secteur que je dirige des principes qui sont l'éthique et la déontologie qui nous obligent à combattre toutes les dérives de la presse, qu'elle soit publique ou privée". Plus loin et sur cette même question, le ministre de la Communication, évoquant le rôle de l'agence de promotion de l'image de l'Algérie, dira "ne pas aimer l'insulte, la diffamation lorsque cela touche n'importe quel Algérien". Durant ce forum, il fut encore question de l'Anep, de la manne publicitaire qui, selon Hamid Grine, va à 80% vers les journaux privés, mais surtout sur des critères définis par son département et l'Anep pour l'octroi ou non de cette publicité. Le ministre reprendra une fois de plus son concept de cercle vertueux pour les journaux, c'est-à-dire "ceux qui payent décemment leurs journalistes, qui ont le souci d'une information professionnelle et qui n'insultent pas et ne diffament pas, qui ne font pas dans le sensationnel. Que le journaliste vertueux est celui qui croise ses sources, qui n'accepte pas les enveloppes". Et de poursuivre : "En l'absence d'un conseil de l'éthique, il est évident que c'est aux pouvoirs publics de mettre de l'ordre dans la maison." D. L.