Le 13e congrès national de l'Association des rhumatologues algériens privés (Arap) s'est déroulé à l'hôtel Renaissance de Tlemcen, durant deux jours, vendredi et samedi, avec la participation d'environ 200 spécialistes et médecins généralistes issus des secteurs public et privé. Le président de l'Arap, Laoufi Ameur, a déclaré en ouverture des travaux que "cette rencontre scientifique figure au programme de la formation continue, de la connaissance des nouveautés dans les démarches diagnostiques, d'exploration, de conduites thérapeutiques médicales et interventionnelles". Et d'ajouter : "Ce congrès permet aussi à la jeune génération hospitalière ainsi qu'aux rhumatologues privés de s'exprimer pour mettre en valeur leur perception des problèmes de l'heure et d'échanger leur point de vue concernant la pathologie rhumatismale." Une équipe de médecins français a également pris part à ce colloque marqué par la présentation de nombreuses communications en rapport avec les recherches et avancées thérapeutiques en matière de pathologie rhumatismale. Les ateliers organisés à cette occasion ont abordé plusieurs thèmes dont l'échographie, l'examen clinique et les techniques d'infiltration de l'épaule, l'éducation thérapeutique et le patient rhumatologique chronique, les infiltrations du rachis lombaire, la prise en charge de la lombosciatique commune, le pied diabétique, les principes de la thérapie manuelle, les formes atypiques de la tuberculose ostéo-articulaire. On estime qu'il y a en Algérie deux millions de personnes qui seraient atteintes de la polyarthrite. Pour leur prise en charge, il existe seulement dix centres de rhumatologie, à savoir 6 à Alger et une unité dans chacune des villes d'Oran, Constantine, Batna et Tizi Ouzou. Les autres wilayas en sont dépourvues. Selon Ladjouz Razig, présidente de la ligue algérienne anti-rhumatismes "ces maladies rhumatismales sont nombreuses et toujours aussi douloureuses que handicapantes d'où la nécessité d'un diagnostic précoce pour une meilleure prise en charge de cette maladie jugée grave, car elle entraîne de nombreuses complications, dont des déformations au niveau de plusieurs parties du corps". Le prochain congrès de l'Arap aura lieu à Alger. A. Berezel