Une nouvelle vague d'arrestations se prépare-t-elle lorsque l'on constate que de nombreux délégués sont en train de recevoir des convocations de la police, notamment ceux d'Ath Jennad, dont l'un, recherché déjà durant la vague de répression sauvage qui s'était abattue sur la Kabylie le 25 mars dernier, s'est vu réactiver son ancien mandat d'arrêt ? Les ex-détenus, graciés par Bouteflika le 5 août dernier, sont convoqués par le juge d'instruction, eux aussi. Il n'y a pas que ceux-là qui subissent un harcèlement judiciaire, car de nombreux manifestants, dont sept arrêtés en mars dernier par des gendarmes (ce corps a quitté la localité et a été remplacé par la police), et d'autres de Béni Douala et d'ailleurs, ont été convoqués depuis la semaine dernière (six dossiers ont été renvoyés) et hier, les sept jeunes de Mekla ont comparu devant la cour de Tizi Ouzou, après que le procureur eut introduit un recours suite à la décision du juge d'une relaxe, alors que les manifestants ont passé 12 jours de détention préventive à la maison d'arrêt d'Azazga. Après les convocations des commissariats d'Alger dont ont été destinataires des manifestants interpellés lors de la marche noire et historique du 14 juin 2001, tous les autres jeunes arrêtés et ayant plus tard bénéficié d'une relaxe risquent de subir un véritable harcèlement judiciaire, car le procureur de la République aurait introduit des recours sur de nombreux dossiers. Aujourd'hui, une grande marche est prévue d'Aghribs à Azazga (14 km environ), où cinq délégués d'Ath Jennad et d'Azzefoun doivent comparaître devant le juge d'instruction. Un rassemblement est prévu devant le tribunal d'Azazga. K. S.