Les négociations, qui étaient restées ouvertes, ont finalement abouti à un arrêt de la grève, après la signature d'un procès-verbal par les deux parties, tard dans l'après-midi de jeudi. Après avoir participé, jeudi, à une réunion d'urgence convoquée par le ministère de l'Education nationale, le Cnapeste a annoncé, le même jour sur son site Internet, la fin du mouvement de grève, entamé depuis le 16 février dernier. Selon Larbi Nouar, coordinateur national du Cnapeste, "le syndicat a décidé de mettre fin à la grève et de reprendre les cours à partir du dimanche 22 mars". Les négociations, qui étaient restées ouvertes, ont finalement abouti à un arrêt de la grève, après signature d'un procès-verbal par les deux parties, tard dans l'après-midi de jeudi. Ce PV a été publié, hier, sur le site Internet du Cnapeste. Ainsi, un terrain d'entente a été trouvé sur les questions de promotion et de retraite, sur lesquelles les négociations butaient jusque-là. Le syndicat a accepté la proposition du ministère de consacrer, annuellement, 45 000 postes budgétaires aux promotions, jusqu'en 2017, accessibles selon les conditions fixées par la loi. "Auparavant, ce chiffre dépassait à peine les 8 000 postes pour plus de 120 000 enseignants du pays", a rappelé le coordinateur du Cnapeste. De plus, le ministère s'est engagé à organiser une prochaine rencontre avec le Cnapeste afin de déterminer un pourcentage de postes de promotion qui sera appliqué après 2017. Larbi Nouar s'estime satisfait et précise que "la promotion automatique était une revendication formulée en réaction à l'injustice dont ils faisaient l'objet". "Les enseignants sont bien placés pour savoir qu'il est important de se former pour gravir les échelons", ajoute-t-il. Le syndicat a également arraché le droit à des promotions pour les corps en voie d'être supprimés : les maîtres d'école, les professeurs du fondamental et les professeurs des lycées techniques. "Nous avons obtenu à ce qu'ils puissent se former pour atteindre les grades de professeur, professeur principal et professeur formateur avant la fin 2015", rapporte-t-il, avant d'ajouter qu'il s'agit là d'"une importante avancée pour le rétablissement de la dignité de l'enseignant". Le Cnapeste a également reçu les assurances du ministère quant à la mise en place d'un réseau national de structures dédiées à la médecine du travail. De même que pour la prime de zone, le logement et la gestion des fonds des œuvres sociales. S'agissant de "la retraite après 25 ans de service", revendiquée par le Cnapeste, un rendez-vous a été pris pour organiser des journées d'étude auxquelles seront conviées toutes les parties concernées. "Nous sommes prêts à renoncer à cette revendication s'ils arrivent à nous convaincre de sa non-faisabilité", assure le coordinateur du Cnapeste. Même si la décision d'arrêter la grève intervient à la veille des vacances scolaires, le syndicat "s'engage à prendre en charge les élèves sur le plan pédagogique". Il s'agit, en effet, de rattraper le retard accusé au cours du mois d'arrêt de travail. "Nous avons lancé un appel à tous les enseignants afin qu'ils prennent en charge les rattrapages, en collaboration avec les chefs d'établissement, au cas par cas, selon les retards accusés par chaque classe", affirme-t-il. Reste à convaincre des élèves démotivés, par cette énième grève, de rejoindre les bancs de l'école en période de vacances. Des élèves qui, pour la plupart d'entre eux, ont opté pour les cours de soutien privés. Or, ces cours sont dispensés par les enseignants censés se mobiliser dans les établissements scolaires. Encore un casse-tête auquel devra faire face l'école dans les jours à venir. A. H.