La fédération du Mouvement démocratique et social (MDS) de la wilaya de Béjaïa a organisé, hier, un rassemblement à la place de la liberté d'expression Saïd-Mekbel pour rendre hommage à toutes les victimes du terrorisme de la décennie noire. "Pour que nul n'oublie les crimes" ; "Pour que vive l'Algérie libre et démocratique" ; "Pour bannir l'impunité" sont les mots d'ordre retenus par le MDS pour son rassemblement auquel ont pris part quelques dizaines de militants et sympathisants du parti et en présence de son coordinateur national, Hamid Ferhi. "Ce rassemblement se veut un hommage à toutes les victimes du terrorisme de la décennie noire et à tous ceux et celles qui ont résisté à la horde intégriste durant cette décennie", déclare dans son intervention le représentant de la fédération MDS de Béjaïa, R. Rabah. Pour Hocine Boumedjane, du bureau de wilaya de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme, il s'agit d'un devoir de mémoire. "Nous sommes ici avec le MDS pour nous rappeler toutes les victimes du terrorisme et nous sommes solidaires dans la lutte pour le recouvrement de toutes les libertés démocratiques", a-t-il déclaré succinctement avant de céder la parole à un membre du collectif de la garde communale. "Plus de 4 600 gardes communaux assassinés depuis notre engagement dans la lutte contre le terrorisme. Tel est le tribut que notre corporation a payé dans son engagement pour que l'Algérie reste debout. Aujourd'hui, le pouvoir atermoie sur nos revendications pourtant légitimes", déclare ce membre de la garde communale. Le dernier à prendre la parole est le coordinateur national du MDS, Hamid Ferhi. "Ce qui se passe aujourd'hui dans les pays voisins, on l'a déjà vécu. Sauf qu'à l'époque, l'Algérie était seule dans sa lutte contre le terrorisme islamiste", déclare-t-il de prime abord. "Notre pays doit les aider dans leur lutte contre le terrorisme", ajoute-t-il. L'intervenant souligne au passage l'engagement de son parti dans la lutte contre l'islamisme politique et son bras armé avant de dénoncer la réconciliation nationale qui a absous les crimes des terroristes islamistes. L'intervenant estime qu'on ne peut construire l'Algérie de demain sans ceux qui ont résisté au terrorisme et que le pouvoir s'inscrit dans la logique des pays du Nord qui ne sont intéressés que par les marchés économiques. Le coordinateur du MDS a appelé ainsi à la construction d'un front démocratique interne et national. Pour ce faire, il est nécessaire, soutient-il, de retravailler sur le plan idéologique et politique la société pour un projet de société moderne. L. O.