Du haut de ses 68 ans, l'emblématique Rachid Mekhloufi continue de faire honneur au sport algérien en général et à notre football en particulier. Sa carrière si riche, en effet, en titres et en reconnaissance de la part des grands “messieurs” de la balle ronde mondiale, a été couronnée vendredi dernier à Athènes par une nouvelle distinction remise par la très prestigieuse organisation mondiale de l'Unesco pour “service rendu au sport”, à l'occasion de la quatrième conférence des ministres et hauts responsables de l'éducation physique et du sport. Cette consécration apporte honneur au football algérien, malgré les grandes difficultés auxquelles il est confronté depuis plus d'une décennie. Le prix attribué par l'Unesco à M. Rachid Mekhloufi est, à vrai dire, le couronnement logique d'une carrière exceptionnelle en tant que joueur et entraîneur. Il suffit de rappeler que le numéro 10 de la glorieuse équipe de football du FLN a fait les beaux jours de plusieurs clubs français, celui-ci même qui a conduit la sélection nationale de football des années 1980, en compagnie de Mahieddine Khalef, au firmament de la discipline à l'échelle mondiale. C'était en coupe du monde 1982 en Espagne, quand les verts ont mis au tapis l'EN de l'Allemagne qui dominait l'Europe en long et en large. Contacté hier par nos soins en Tunisie, M. Mekhloufi s'est dit “très content par le fait que la presse algérienne pense toujours à moi.” Interrogé sur cette nouvelle distinction, il dira : “C'est un grand honneur pour mon pays. Je suis grandement satisfait dans la mesure où toute la famille footballistique en sort vainqueur. Ceci permettra également aux entraîneurs et sportifs algériens de gagner davantage de crédit vis-à-vis de la communauté internationale.” Et d'enchaîner avec une note de fierté certaine : “Sans rassasiement, cette distinction est, à mon avis, un aboutissement logique de ma longue carrière de joueur et entraîneur. C'est le moment pour notre jeunesse de reprendre le flambeau. Cette jeunesse qui a les moyens de faire peut-être mieux, à condition d'être canalisée et orientée dans le bon sens.” “La FAF oui, mais à condition…” M. Mekhloufi, en évoquant sa probable candidature aux élections de la FAF, prévue en novembre de l'année prochaine, soulignera : “Je suis partant mais à condition ! Quelles sont alors ces conditions ? Les choses doivent se faire dans le sérieux. Je n'accepterai jamais de me porter candidat juste pour la forme. Nous avons besoin d'assurances pour une élection transparente et démocratique. Pour ce faire, l'état doit s'impliquer. En clair, s'il y a une bonne volonté de sortir le football de sa torpeur, je suis partant.” Il n'a pas manqué, par ailleurs, de lancer un appel aux responsables du pays, tous secteurs confondus, d'unir leurs efforts pour doter la discipline des moyens matériels et humains afin de redorer son blason. Faute de quoi, estime-t-il, “nous n'arriverons jamais à redresser la barre”. K. Y.