Le théâtre Góngora a accueilli, samedi dernier, le gala de clôture de la 12e édition du Festival de cinéma africain de Cordoue, durant lequel s ́est déroulée la remise des Prix. Le film marocain L'Armée du Salut a gagné le Prix du meilleur long-métrage de fiction, choisi par le jury parmi les huit fictions incluses dans la section "Hypermétropie". Dans cette catégorie, le jury a voulu offrir une mention spéciale à Things of the aimless wanderer, du Rwandais Kivu Ruhorahoza, qui a également remporté le Prix du public. Parmi les documentaires en compétition dans la section "Hipermetropía" (Hypermétropie), le jury a choisi d'attribuer le prix du meilleur long-métrage documentaire à Beats of the Antonov, du Soudanais Hajooj Kuka. De même, le jury a fait une mention spéciale à deux autres documentaires : Chantier A, de Tarek Sami, Lucie Dèche et Karim Loualiche, "pour la sensibilité et la simplicité avec laquelle il pose la question de la recherche de l'identité"; et La sirène du Faso Fani, de Michel K. Zongo, "pour sa capacité d'utiliser le cinéma pour dénoncer un système et pour le transformer". Pour rappel, Chantier A est le premier documentaire des réalisateurs. Ce long-métrage est la chronique du retour du coréalisateur Karim Loualiche en Algérie après dix ans d'absence. Dans la section "En bref", le Prix du meilleur court-métrage, a été attribué à Peau de Colle, de la Tunisienne Kaouther Ben Hania. L ́interprétation a également été récompensée durant cette 12e édition du Cinéma africain de Cordoue, et notamment celle des actrices africaines. Ainsi, l'actrice égyptienne Horeya Farghaly a reçu le prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans Decor. Par ailleurs, organisée du 21 au 28 mars, la 12e édition de cet événement cinématographique unique dans le monde hispanophone, spécialisé dans le cinéma africain, a été marquée par la projection de 60 films en provenance de 30 pays. En plus de Chantier A, l'Algérie a participé à ce festival avec Passage à niveau d'Anis Djaâd, court métrage qui concourrait dans la section "En Bref". Dans la catégorie non compétitive "Afroscope", une radiographie de l'Afrique contemporaine prise à partir des regards internes et externes, un petit hommage a été rendu au réalisateur français René Vautier qui est décédé en janvier 2015 et qui a dédié une partie de sa vie à rendre visible la guerre d'Algérie à travers le cinéma. Dans le cadre de cet hommage, son film Avoir 20 ans dans les Aurès a été projeté. R. C.