Pour protéger l'art de la calligraphie arabe, une exposition a été organisée dernièrement à la bibliothèque municipale de Tibesbest dans la daïra de Touggourt par le calligraphe amateur Abdeldjawad Ismaïl. Plusieurs stands ont été érigés à cette occasion, notamment celui réservé à une série de tableaux illustrant les différents styles de la calligraphie arabe tels que le koufi, le neskhi, le thulthi, l'écriture du Maghreb musulman, le diwani, le mohaqiq, le reyhani, le taa'liq et le nestaâliq. En outre, d'autres stands ont été réservés aux livres anciens sur l'histoire de la calligraphie arabe, aux outils de travail utilisés dans ce domaine artistique, aux ouvrages et portraits des célèbres calligraphes dans le monde arabo-musulman et le stand de l'enfant passionné de l'art de la calligraphie. Ce dernier est un espace réservé à tout enfant amoureux de cet art désirant y laisser un souvenir. "À travers mes tableaux, j'ai essayé d'adresser un message aux parents, aux étudiants et aux enfants selon lequel la calligraphie arabe est un héritage culturel que nous devons protéger et améliorer. J'ai voulu aussi rassembler les calligraphes de la région dans le but d'organiser à l'avenir des ateliers, d'intensifier des rencontres et des séminaires pour la promotion et l'amélioration de la calligraphie arabe en Algérie", nous expliquera Abdeladjawad Ismaïl. Concernant la réalité de la calligraphie en Algérie, notre interlocuteur estimera que "l'art de la calligraphie dans notre pays est délaissé si on le compare à d'autres pays arabes dont certains sont déjà dotés d'écoles pour l'apprentissage et l'amélioration de la calligraphie arabo-musulmane. En Algérie, il n'y a aucune école destinée à l'apprentissage de cet art, excepté l'école des beaux-arts qui propose un enseignement dans cette discipline". Enfin, Abdeldjawad Ismaïl a émis le souhait de voir un jour une école pour l'apprentissage de la calligraphie dans chaque région du pays. A. D.