Si des millions d'amateurs de football en Algérie ont accueilli avec beaucoup d'amertume le énième coup fourré de Issa Hayatou et de son lobby contre l'Algérie qui, pourtant, avait énormément contribué à son intronisation à la tête de la CAF en 1988, des milliers de citoyens en Kabylie estiment que le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, s'est fait tout simplement berner comme un novice dans ce marché de dupes, notamment dans le traitement scabreux de l'affaire Ebossé et de toutes les représailles qui se sont abattues sur la JS Kabylie, le club phare du Djurdjura. Visiblement partagés entre l'honneur bafoué du pays par la mafia du football africain de plus en plus gangréné par la corruption à toute échelle et le sentiment d'injustice ressenti dans le traitement du "dossier JSK" tant au niveau de la FAF que de la CAF, des milliers de citoyens et de sympathisants de la JSK estiment aujourd'hui que "Raouraoua a été tout simplement roulé dans la farine, lui qui avait envoyé la JSK à la guillotine pour faire plaisir et tenter d'amadouer son ‘ami' Hayatou, un homme pourtant très hostile à l'Algérie et à tout le Maghreb depuis belle lurette", pour reprendre les dires de ce vieux supporter de la JSK qui scrutait les manchettes des journaux dans un kiosque du centre-ville de Tizi Ouzou. "Raouraoua a consenti d'énormes concessions à Hayatou et à son sérail connu pour son hostilité envers l'Algérie et l'Afrique du Nord pour recevoir en fin de compte une claque, et toute la Kabylie se rappellera, pour l'histoire, que notre cher club, la JSK, a été sacrifié sur l'autel des règlements de compte et des jeux de coulisses macabres où les intérêts personnels des uns et des autres l'avaient emporté sur l'équité sportive", dira un ancien sportif de la ville des Genêts. C'est dire que les commentaires les plus fous continuent d'alimenter, aux quatre coins de la Kabylie profonde, cette affaire sordide d'attribution de la CAN 2017 au Gabon, et ce, dans l'opacité la plus totale. "À défaut de protéger la JSK après le terrible drame qui l'avait frappée lors de la mort tragique du regretté Ebossé en août 2014, notre club a été jeté en pâture aux ‘loups de la CAF', et Raouraoua n'a rien fait pour défendre les intérêts de notre club. Fort heureusement, le Tribunal arbitral du sport de Lausanne a réparé cette grave injustice en annulant les décisions ridicules de la CAF qui n'avait pas à s'ingérer dans les affaires internes de la FAF, mais cette dernière n'a même pas réagi après la décision salutaire et historique du TAS pour réconforter la JSK dans son droit légitime de disputer la Ligue des Champions africaine. Quand on sème le vent, on récolte la tempête", dira encore un ancien dirigeant de la JS Kabylie. M. H.