La rencontre entre dans le cadre des consultations entreprises depuis 2004 en vue de fixer les préoccupations réelles de la corporation et, par ricochet, élaborer un statut qui préservera les droits de l'artiste. Quatorze wilayas ont participé aux travaux de la Journée nationale sur le statut de l'artiste tenue ce samedi à Mila. En effet, le musée El-Moudjahid de Mila a abrité, ce samedi, les travaux d'une journée d'étude sur le statut de l'artiste, laquelle a réuni une quarantaine d'artistes issus de quatorze wilayas, le directeur du bureau régional de l'ONDA et des responsables du Syndicat national des artistes algériens. La rencontre entre dans le cadre des consultations entreprises depuis 2004 en vue de fixer les préoccupations réelles de la corporation et, par ricochet, élaborer un statut qui préservera les droits de l'artiste. Des interventions ont été données par les animateurs de cette journée d'étude sur le statut social de l'artiste, les recommandations du Congrès de l'Unesco tenu à Berne en 1980 et les droits d'auteurs et droits voisins. Mais ce qui a le plus focalisé l'attention a été les insuffisances des lois actuelles, lesquelles ne permettent pas aux artistes plasticiens spécialement l'accès aux droits d'auteurs, contrairement à leurs homologues comédiens, chanteurs, compositeurs et autres. Selon Hamid Bouaïche, secrétaire général du Syndicat national des artistes algériens, "les artistes peintres ne profitent pas des droits d'auteurs et droits voisins accordés par l'ONDA à cause d'un vide juridique dans le système de lois régissant l'activité". La même carence a été, d'ailleurs, mise en relief dans l'intervention du directeur régional de l'ONDA. Pour parer à cette lacune, le Syndicat national des artistes propose la création d'un Salon national des arts plastiques afin de permettre aux auteurs de toiles de peinture de vendre leurs œuvres. Pour sa part, le représentant de l'ONDA appelle les artistes peintres à adhérer à son organisme pour, d'une part, garantir la protection de leurs œuvres contre d'éventuels actes de plagiat et, d'autre part, tirer des dividendes à chaque fois que leurs tableaux sont exploités à des fins de décor. "L'ONDA défend les droits des artistes peintres si leurs œuvres sont utilisées, par exemple, dans le décor d'un film ou d'un salon, à condition cependant que ces œuvres soient inscrites à l'ONDA." Le problème des artistes au chômage, donc non couverts socialement, a été également soulevé. Les participants ont convenu d'engager une démarche auprès du ministère de la Culture dans le but d'intégrer ces artistes sans revenus aux personnels des structures du secteur, comme les bibliothèques municipales et les maisons, et centres de la culture. K. B.