Le Syndicat des artistes algériens a animé hier, au siège de la centrale syndicale, une conférence de presse pour faire le bilan de son activité durant ses deux ans d'existence et de rappeler ses revendications. Cette conférence coïncide avec la journée de l'Artiste. Une journée dont « nous ne voulons pas faire une fête, mais une journée de protestation vu la situation socioprofessionnelle déplorable dans laquelle patauge l'artiste », relève le secrétaire général du Syndicat des artistes algériens, Amar Laïdoun. Durant près de deux ans d'existence, relève-t-il, le syndicat a installé ses bureaux dans trente-six wilayas et s'est doté de sa coordination nationale. Il a créé des groupes de travail, d'un côté, avec le ministère de la Culture et, de l'autre, avec l'Office national des droits d'auteur (ONDA) pour élaborer un statut général de l'artiste, revendication principale du syndicat. Concernant ce point, il poursuit : « Nous avons mis sur pied une commission et demandé à nos bureaux de faire des propositions. Comme nous nous sommes inspirés des textes en vigueur dans d'autres pays. Nous allons ainsi remettre incessamment un avant-projet de statut général de l'artiste au ministère de la Culture, à l'APN et à l'ONDA. » Autres revendications : élaborer un statut pour chaque activité artistique, créer des espaces d'expression pour l'artiste et l'aider à améliorer ses capacités. Aussi, « il est nécessaire de protéger l'artiste sur le plan social. Il active en effet sans contrat de travail, ni sécurité sociale et n'a pas de retraite. Il est temps de mettre fin à cette situation. Nous avons proposé, en attendant mieux, la création d'un fonds de solidarité avec l'artiste », indique le même intervenant, ajoutant qu'une conférence nationale du Syndicat des artistes est prévue fin juillet prochain.