Lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège du commissariat, le directeur de l'Onci et le commissaire de la manifestation ont essayé d'afficher un air serein. En dépit des tentatives "désespérées" des deux responsables de vouloir mettre fin à la polémique qui entoure, depuis quelques jours, l'ouverture de la manifestation "Constantine capitale de la culture arabe 2015", beaucoup de zones d'ombre persistent. Lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège du commissariat, le directeur de l'Office national pour la culture et l'information (Onci), Lakhdar Bentorki, et le commissaire de la manifestation, Sami Bencheikh El-Hocine, ont, en effet, essayé d'afficher un air décontracté et serein, et ce, malgré les tensions qui existent depuis quelques jours entre les deux hommes, concernant, entre autres, la gestion "chaotique" de l'ouverture officielle, jeudi dernier, de la manifestation. En effet, le nombre de d'invités à la représentation de Malhamet Qasantina, durant trois jours, dépassait largement les capacités d'accueil de la salle. La raison : un manque de coordination entre le commissariat et l'Onci qui, pour rappel, est seul habilité à gérer la salle de spectacles. Aussi, des familles se sont retrouvées privées d'entrée, alors qu'elles avaient leurs invitations. "Les compétences de chacun sont définies depuis le début, je suis le commissaire de la manifestation", a déclaré Sami Bencheikh. Tout en ajoutant que la gestion de la salle Ahmed-Bey relève des prérogatives de l'Onci, qui était chargé d'organiser l'ouverture de la manifestation. "Il n'y a aucune divergence ni au sein du commissariat ni avec l'Onci", n'a cessé de marteler M. Bencheikh tout au long de la conférence de presse. Bencheikh El-Hocine a, par ailleurs, tenu à préciser que la cause de toute cette cacophonie incombait au manque d'expérience dans la gestion de ce genre d'événements. Ce qui n'est par le cas de l'Onci avec "Alger, capitale de la culture arabe 2007" et "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011". Cependant, il paraissait évident, malgré les assurances des deux hommes, que le pouvoir décisionnel revenait à l'Onci. Enfin, quant au play-back pendant la représentation de Malhamet Qasantina, Lakhdar Bentorki a indiqué que "ce procédé était une obligation, car nous manquions de temps". Et de préciser : "Pour préparer un direct, il nous faut au moins 2 ans." S. B.