Cette journée entrait dans le cadre de la participation à la promotion de l'information dans la couverture de l'activité judiciaire et le renforcement de l'équilibre entre la liberté d'expression et le droit à l'information. À l'instar des autres wilayas du pays, la Cour de justice de Blida a abrité, mardi, une journée d'étude autour de la justice et l'information à l'intention des journalistes et correspondants de presse orale et écrite de sa circonscription. Cette journée entrait dans le cadre de la participation à la promotion de l'information dans la couverture de l'activité judiciaire et le renforcement de l'équilibre entre la liberté d'expression et le droit à l'information. Après l'ouverture de la séance par le président de la Cour de Blida M. Mohamed Djamani et le Procureur Général M. Zouaoui Laajin, qui ont, dans leur brève allocution, insisté sur l'importance de la relation entre la justice et l'information, et sur l'éthique de la profession de journaliste, trois conférences ont été à l'ordre du jour. La première a été donnée par Mme Dalila Issolah, présidente du tribunal d'El Affroun et enseignante à l'Ecole Supérieure de la Magistrature, qui a développé le thème du droit à la liberté d'expression ainsi que ses limites ("elle ne doit pas porter atteinte aux libertés personnelles"), en s'appuyant sur des références juridiques à la fois sur le plan national et international dont la déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH) de 1984 et le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques (PIDCP). "Le secret de l'instruction et le droit à l'information" a été le thème exposé par le procureur de la république de Larba, M. Ghoumari Abdallah. Ce dernier a donné un aperçu sur les moyens d'interpréter les procédures de l'instruction et de transmettre l'information sans toucher aux libertés et à la vie privée des personnes. Il a, à cet effet, cité l'article 11, alinéa 1er du code de procédure pénale qui "dispose que la procédure au cours de l'enquête et de l'instruction est secrète". Expliquant que le secret de l'instruction est "garant de la présomption d'innocence en matière pénale et constitue une limite au droit à l'information", il a mis en garde le journaliste sur sa responsabilité dans la violation du secret de l'enquête. Le conseiller à la Cour de Blida, Mohamed Lamine Louil, a, quant à lui, usé de références à la jurisprudence nationale et internationale pour exposer le thème de la diffamation "un délit, une infraction pénale, qui est déjà combattue dans la chari'aa", et développer les éléments constituant cette infraction en matière légale, matérielle et morale. Les thèmes exposés, tout autant que le débat qui a suivi la conférence se sont avérés très enrichissants pour les journalistes présents. Le procureur général adjoint, M. Abdennour Gasmi, a été le médiateur ayant animé la conférence. F.S.