La mise en place de cycles de formation dédiés à l'information judiciaire figure parmi les thèmes inscrits au calepin de l'institution judicaire lors de la Journée d'étude sur «les médias et la justice», tenue mercredi à Tiaret au profit des journalistes des différents organes et ceux des chaînes de télévision avec la participation de nos confrères de la wilaya de Tissemsilt. En marge de cette importante rencontre , les présents ont assisté à une panoplie de conférences animées par les experts de l'appareil judicaire , à l'effet de faciliter davantage l'accès à l'information au profit des journalistes, a indiqué le procureur général. Cette journée a été marquée par la présence des jeunes magistrats des tribunaux des deux wilayas Tiaret – Tissemsilt, ils ont assisté, aux côtés des représentants des organes de presse, aux communications données par les conférenciers. Les principaux thèmes développés à cette occasion avaient notamment trait à la liberté d'expression, au code de l'information et à la confidentialité des données de l'instruction. La première intervention animée par l'assistant Sabah Mohamed Amine sur les limites de l'activité journalistique dans le cas des affaires en cours de traitement, à savoir au stade de l'enquête préliminaire ou de l'instruction. «La confidentialité des données à ces niveaux d'investigation est une question de respect du principe fondamental de la présomption d'innocence», a souligné le conférencier, insistant également sur «le respect de la vie privée et de la dignité des parties concernées». Au second volet de cette journée figure le thème sur le droit d'accès à l'information, garanti par la «Constitution», a ajouté, le procureur général ajoint Rakab Sid Ahmed rappelant que toutes les données d'une affaire sont communiquées au moment de l'audience publique (procès) avant d'ajouter la cellule de communication et d'information de la cour de justice sera renforcé dans les prochains jours pour une meilleure fluidité de l'information entre l'appareil judiciaire et la corporation des journalistes a été le premier point lors de cette rencontre organisée au siège du palais de justice de Tiaret . Ils ont également estimé que ce genre de rencontres constitue un «apport précieux» à la formation et à la mise à niveau des journalistes, s'agissant du traitement des informations relatives à ce secteur sensible. Dans une communication intitulée «relation presse-justice», le procureur général adjoint, Sabah Mohamed Amine, a notamment évoqué le concept de liberté d'expression et fait part des exemples de quelques pays occidentaux en matière de relation entre les médias et les instances judiciaires. La communication en temps de crise et le compte-rendu journalistique d'un procès en cours ont été les deux thèmes les plus largement abordés au cours de cette journée d'étude au cours de laquelle un magistrat a traité des délits de presse, de la diffamation, du respect du secret de l'instruction, de la présomption d'innocence, de la préservation de la dignité humaine, du droit du citoyen à l'information et de l'accès aux sources d'information. Les journalistes ont eu droit, durant de cette importante rencontre à un cours sur le contenu des codes de procédure pénale, pénal et de l'information, pour visiblement apprendre à utiliser la terminologie judiciaire, couvrir un procès et éviter de tomber dans les délits de divulgation du secret de l'instruction et de diffamation. C'est le doyen des juges d'instruction Tighoulmanine Tarek, qui ouvre les travaux de cette journée d'étude avec une communication sur le respect du secret de l'instruction, insistant sur la préemption d'innocence et la liberté de tout un chacun. Une affaire qui se trouve encore en instruction, peut soit aboutir à l'inculpation du présumé soit se terminer par un non lieu, rendu public elle nuira non seulement à l'individu en lui-même mais au cours de l'instruction, insistant sur la confidentialité des données de l'instruction Pour sa part, le juge d'instruction, Tarek, a insisté sur le respect du secret de l'instruction et de la présomption d'innocence jusqu'à la confirmation ou l'infirmation de la condamnation d'un mis en cause. Tout en rappelant les sanctions prévues par la loi dans ces cas, le conférencier a souligné que le respect du secret de l'enquête vise à protéger les principes constitutionnels concernant les droits des parties et permettre un procès équitable et du coup un bon fonctionnement de la justice. Les présents ont assiste a une panoplie de conférences animés pat le jeune juge Kamel, Souar Ali, Mizouni Ali suivis de débats, il a été notamment insisté sur le développement de la communication entre journaliste et les divers institutions pour un meilleur accès à l'information et, partant davantage de crédibilité.