Le choix des consommateurs en matière de biens non alimentaires est difficilement cernable. Le luxe fashion, le gros des consommateurs ne s'y intéresse pas. Le textile chinois et turc, ils l'apprécient, pour des raisons liées au prix. Le bas de gamme chinois est bardé. L'électronique et l'électroménager, la plupart des Algériens consomment local. Ce mode de consommation est la conséquence d'une série de paramètres dont l'évolution de l'économie et du commerce. Prenons le cas du textile : la toute première société nationale de confection (Sonac), créée en 1964, devenue en 1966 Société nationale des industries textiles (Sonitex), trépassa, sous l'effet d'une restructuration douloureuse entamée au début des années 1990. L'Algérienne des textiles, Texalg SPA, créée, il y a quelques années, a tenté de se mettre à niveau et de se maintenir dans un marché complètement écartelé. Elle n'y a pas réussi, en raison, entre autres, d'une importation à tout-va (le pays a importé un milliard de dollars en textile, en 2014). Dans l'électronique et l'électroménager, les Algériens préfèrent le produit local au produit importé, du fait du prix relativement moins élevé des articles fabriqués localement. Et du service après-vente. Cette tendance devrait s'accentuer, maintenant que le crédit à la consommation a été rétabli. Opèrent dans l'électroménager, trois entreprises publiques : Eniem et Sonaric ainsi qu'une quarantaine d'entreprises privées. Dans l'électronique, la production nationale est couverte par l'ENIE et Alfatron ainsi que des entreprises privées. Et quid des biens non alimentaires destinés à l'outil de production ? Les biens destinés au fonctionnement de l'outil de production représentent 31,71% des importations. Ils sont constitués essentiellement des matériaux de construction (barres en fer ou en acier, tubes et tuyaux, bois, etc.), ainsi que les huiles destinées à l'industrie alimentaire. Pour les biens d'équipement, il s'agit surtout de véhicules de transport de personnes et de marchandises, des turboréacteurs et turbopropulseurs et des appareils électriques pour la téléphonie. Le groupe de biens de consommation non alimentaires vient en troisième position dans la structure des importations avec la quote-part de 20,42% et un volume de 11,19 milliards de dollars, selon des chiffres fournis par le Cnis. Y. S.