La politique de développement économique devra désormais donner la primauté à l'outil de production national. Aussi, le développement des entreprises publiques sera l'épine dorsale de toute stratégie de croissance. Dans ce sens, et afin de donner corps à cette vision, une réunion du Conseil des participations de l'Etat a été consacrée à la question. Réuni mercredi sous la présidence du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, le CPE a eu à passer en revue les dossiers de plusieurs entreprises publiques économiques qui revêtent un caractère stratégique. Il s'agit plus précisément de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), des entreprises affiliées à la Société de gestion des participations industrie ciments (SGP Gica), de l'Entreprise nationale des industries électroniques (Enie), de l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem), d'Alfatron et de la Sonaric. Une occasion aussi pour le chef du gouvernement d'adresser des instructions bien précises en ce qui concerne l'évolution de ces entreprises en particuliers et de l'ensemble des EPE stratégiques d'un point de vue général. Le Premier ministre, qui a écarté tout recours à la création de Sociétés économiques de développement, estime qu'il s'agit dans l'étape actuelle de doter l'économie nationale de grands groupes à mettre sous la tutelle des ministères concernés par leurs domaines d'activités. Ainsi, à terme les SGP devrait laisser place à l'émergence de ces mastodontes de la croissance économique. Il y a lieu de préciser, dans ce sens, que l'ensemble des entreprises minières ont été regroupées dans un même groupe minier, lequel a été mis sous la tutelle du ministère de l'Energie et des Mines. La SGP Somines est remplacée par la Société algérienne des mines (SAM) laquelle regroupe cinq grands groupes miniers Enof, Ferphos, Enamarbre, ENG et Enasel. M. Ouyahia estime aussi que le développement de ces entreprises ne devrait plus se limiter aux industries de montage, mais ira désormais vers le développement des activités de production. Dans ce sens, tous les moyens seront mis à la dispositions des entreprises via des plans d'assainissement, des programmes d'investissement, des crédits bancaires, ainsi que l'intervention du Fonds national pour l'investissement, lequel sera largement mis à contribution. Le tout conditionné à une obligation de résultat. Il faut savoir que ce redéploiement à opérer passe à travers l'assainissement des dettes des entreprises publiques viables, mais aussi via un redressement managérial efficient. Ainsi, ce nouveau programme concernera en premier lieu la SNVI, l'Enie, l'Eniem, Alfatron, Sonaric ainsi que les entreprises affiliées à la SGP Gica. Concernant les entreprises du secteur du ciment, le Premier ministre a adressé des instructions précises pour ce qui est de l'augmentation des capacités de production et les nouveaux investissements à engager. Il est utile de noter, sur un autre registre, que le Conseil national de l'investissement s'est réunit jeudi sous la présidence du Premier ministre. Il a passé plusieurs dossiers en revue et il a décidé d'accorder des avantages au titre du régime général à deux projets, celui du centre des conventions initié par Sonatrach et lequel devrait accueillir le GNL 16 à Oran, en avril 2010, et celui du groupe ETRHB pour la production de bitume. Samira G.