Des experts ont estimé, hier à Alger, importants la réalisation d'un rendement économique de l'activité aquacole et le renforcement de la contribution de ce secteur à l'économie nationale, appelant à encourager la promotion du produit aquacole sur le marché algérien. La réussite des projets aquacoles reste liée à leur rendement économique, ont indiqué les intervenants lors d'une conférence sur "L'impact de l'aquaculture sur l'économie et l'environnement", avant de souligner la nécessité de convaincre le citoyen à consommer ce produit en tant qu'aliment de qualité tout comme les produits marins. Ils ont insisté sur l'importance des moyens susceptibles de réaliser un équilibre entre l'économie et l'environnement dans le domaine de l'aquaculture qui contribue, à son tour, à la protection de l'environnement marin. Le président de la commission de l'aquaculture du conseil général des pêches pour la Méditerranée relevant de l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, a affirmé que l'Algérie était en mesure de développer un modèle différent dans le domaine de l'aquaculture au regard des capacités de développement des projets dans les retenues, le littoral et les bassins. Le volume de la production des fermes aquacoles dans le bassin méditerranéen a dépassé, depuis sept ans, celui de la pêche maritime, a-t-il encore poursuivi avant de dire que l'Egypte fournissait 60% de poissons consommés de la pisciculture. Il a relevé que la présence de bateaux dans les ports algériens réduisait les espaces aquacoles, soulignant le déficit enregistré dans la production de la nourriture pour poissons et l'absence de transformation industrielle des restes de poisson en nourriture. En outre, les participants ont évoqué le "problème fondamental" qui se dresse devant la pisciculture en Algérie au niveau de la commercialisation et du manque d'informations en direction du citoyen pour l'amener à consommer les poissons des fermes aquacoles. En marge de cette rencontre, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, a affirmé que son secteur examinait actuellement les moyens à même d'organiser le marché, en général, et le marché des produits aquacoles, en particulier, arguant que toute activité liée au marché devrait prendre en compte la demande, la performance économique et le bénéfice escompté par l'investisseur. Le secteur étudiait, également, les tarifs des produits aquacoles car le succès de ces projets reste lié au coût, au bénéfice et au marché de consommation, a-t-il rappelé. R. N./APS