"Nous essayons de donner une labellisation de nos produits oléicoles. Toutefois, il est nécessaire d'améliorer la qualité, c'est pourquoi nous avons adressé aux autorités concernées un ensemble de recommandations, dont le retour au greffage des oliviers, afin d'avoir un produit de qualité et un olivier résistant aux parasites", a précisé M. Khris. L'esplanade du musée de la ville de Tizi Ouzou abrite, depuis mardi et jusqu'à vendredi, la première foire oléicole à l'initiative de la Capto (Coopérative agricole polyvalente de Tizi Ouzou), en partenariat avec la chambre d'artisanat et l'APW de Tizi Ouzou. Une vingtaine de producteurs locaux et un producteur de la wilaya de Béjaïa ont exposé leurs produits, essentiellement de l'huile d'olive, mais aussi des produits traditionnels tels que les figues sèches, les beignets et la galette frite dans l'huile d'olive. "Aujourd'hui, nous organisons la première foire oléicole en collaboration avec l'APW et la Capto, une occasion pour les huiliers et les oléiculteurs de se faire connaître et d'exposer leurs produits. Pour cette première édition, nous allons accentuer notre travail sur l'amélioration de l'emballage. L'huile d'olive est connue pour sa saveur et sa qualité, mais la manière dont elle est exposée et présentée reste à améliorer. Donc, nous allons nous pencher sur le côté esthétique de ce produit pour mieux le commercialiser en Algérie et, pourquoi pas, à l'étranger", nous dira Abdelkrim Berki, président de la Chambre d'artisanat et des métiers de la wilaya de Tizi Ouzou. Ce dernier évoquera par ailleurs l'organisation, le 18 mai, de la 7e édition du Salon national de l'artisanat, qui est un enchaînement des activités du secteur de l'artisanat, en collaboration avec l'APW. "Nous allons organiser une exposition d'envergure, avec la participation de 250 artisans issus de 40 wilayas. Nous allons recevoir un nombre important de produits artisanaux algériens", soulignera-t-il. De son côté, Mohand Saïd Khris, membre du conseil de gestion de la Capto, affirmera : "L'objectif de la manifestation est de permettre aux consommateurs d'accéder à ce produit noble du terroir et de l'acheter en toute confiance auprès des producteurs." Selon notre interlocuteur, "cette année, la Kabylie a enregistré une diminution de la production d'olives, causée essentiellement par les mauvaises conditions climatiques, le manque d'irrigation et l'absence d'engrais spécifiques à cette arboriculture". "Notre huile d'olive est d'une grande qualité et très saine biologiquement car cultivée sans pesticides ni produits chimiques. Toutefois, elle reste acide à cause de la façon de récolter les olives et la lenteur de la trituration", dira M. Khris, qui a tenu à préciser : "à travers notre coopérative, nous essayons également de donner une labellisation à nos produits oléicoles. Toutefois il est nécessaire d'améliorer la qualité, c'est pourquoi nous avons adressé aux autorités concernées un ensemble de recommandations, dont le retour au greffage des oliviers afin d'avoir un produit de qualité et un olivier résistant aux parasites." à l'ouverture de la manifestation, nous avons rencontré des jeunes résidant à l'étranger et qui comptent exporter de l'huile d'olive produite en Kabylie. Pour l'un d'eux, "le principal souci est d'obtenir un produit qui réponde aux normes internationales et de produire une quantité suffisante à l'exportation". "En France, par exemple, il n'y a pas de marché qui se développe autour de l'huile d'olive produite en Kabylie, d'où l'idée intéressante d'investir dans ce créneau", nous dira Hafid El-Mama. K. T.