“Les défis sont de taille en Irak”, a insisté, mardi, la Maison-Blanche, après l'attentat meurtrier contre une base à Mossoul, dans le nord de l'Irak, dans un contexte de désillusion croissante des Américains sur la politique irakienne de George W. Bush. Evoquant les prochaines élections du 30 janvier devant la presse, le président avait indiqué ne “pas s'attendre” à “ce que le processus se déroule sans problème”. Mais, avait-il ajouté : “Je suis convaincu que les terroristes échoueront, que les élections auront lieu.” Cette assurance semble de moins en moins convaincre ses concitoyens comme l'ont montré deux sondages publiés mardi. 58% des Américains estiment ainsi que l'Irak n'est pas prêt pour les élections et 54% prédisent que ces dernières ne seront pas honnêtes et justes, selon une enquête conjointe du Washington Post et de la chaîne ABC. M. Bush s'apprête à débuter son second mandat, en janvier, sans bénéficier d'une lune de miel. Fait rare pour un président réélu, sa cote de popularité est inférieure à 50%, 48% des Américains, contre 49% approuvant la manière dont il exerce son rôle. Ils étaient 59% il y a un an et 66% il y a deux ans, selon le sondage du Washington Post. Interrogés sur la situation en Irak, 47% d'entre eux estiment que la situation a empiré dans le courant de l'année, contre seulement 20% pour qui elle s'est améliorée, indique un autre sondage, réalisé pour CNN et le quotidien USA Today.