L'université Ali-Lounici (Blida 2, dite université d'El-Affroun) abrite, du 24 mai, et ce, jusqu'à aujourd'hui, un colloque international multidisciplinaire autour des concepts de mondialisation et défis, organisé sous l'égide du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, avec la participation de l'université du Maine (France). Cette rencontre — "une première dans cette jeune université d'à peine un an et demi d'âge" comme l'a souligné le recteur Saïd Boumaïza — a réuni, "dans un cadre comparatif et transcontinental" (selon les termes du Pr Dalila Brakni, présidente du colloque), des spécialistes en littérature, en linguistique, en histoire, en droit, en sciences économiques, en sciences politiques et en sciences sociales venus d'universités algériennes (20 wilayas), mais encore de l'étranger (des professeurs d'universités de France, de Turquie, du Soudan, d'Irak, d'Espagne, de Jordanie et de Roumanie), parmi de nombreux invités et étudiants. 59 communications ont été données en arabe, en français et en anglais (selon la langue d'enseignement de l'intervenant) avec une synthèse traduite par le président de séance. Les thèmes, tous plus intéressants les uns que les autres, ont traité des notions de la mondialisation, ou encore de la globalisation et de la résistance, de l'impact de la globalisation sur la(les) langue(s), la littérature, l'art africain, les cultures et les langues africaines, la violence (sous différentes formes) à l'égard des femmes, de l'économie mondiale, de l'ouverture aux langues et à la traduction pour l'ouverture au monde (cas de la Turquie)... "Vers une nouvelle géopolitique de l'énergie mondiale : quels enjeux de la mondialisation ?" ; "Patrimoine mondial ou patrimoine nubien ?" ; "Mondialisation, murs et frontières" ; "L'influence de la mondialisation sur la littérature turque" ; "Le défi des littératures africaines dans le monde postcolonial global" ; "La mondialisation linguistique et son impact sur la langue arabe" ; "Le langage global dans le monde virtuel : une perspective sociolinguistique" sont quelques-uns des titres d'exposés. La première intervention a été celle de l'ambassadeur croate, Son Excellence Marin Andrijasevic, ancien professeur de linguistique à l'université de Zagreb, polyglotte (qui s'est exprimé dans un français parfait et sans accent), pour lequel "les conséquences de la mondialisation — quelque chose qui nous tombe sur la tête — ne sont pas les mêmes pour tous". Il a, à cet effet, parlant de "synchronie et diachronie", pris l'exemple de la situation d'une "toute petite langue (le croate) qui peut se transposer sur beaucoup d'autres langues". Il reste à déplorer le temps trop court (10 min) imparti pour chacune des communications dont le contenu, d'un intérêt général indéniable, n'a pu qu'être survolé. L'assistance, très attentive, est restée, à ce titre, sur sa faim. Les communicants (venus de divers horizons) avaient préparé des exposés élaborés et pour un temps d'intervention plus long... Dommage ! F. S.