Le rideau est tombé, mardi, sur le championnat de Tunisie de football (Ligue 1). Le titre a été remporté par le Club Africain de Djabou et Belkaroui, après sa victoire en déplacement face à l'ES Zarzis (1-2). L'étoile du Sahel, équipe où opère Bounedjah, qui caressait un mince espoir de coiffer le Club Africain au poteau, doit se satisfaire de la 2e place qualificative à la Champions League. Ce championnat a connu une fin houleuse. Les dirigeants de l'étoile n'ont pas cessé ces dernières semaines de mettre la pression sur la fédération et sur l'équipe de Zarzis, parlant, en termes à peine voilés, d'une éventuelle affaire de corruption. Ces propos ont failli mettre en danger l'unité nationale dans un pays dont le principal souci demeure la lutte contre le terrorisme. Même après la victoire du Club Africain, les dirigeants étoilés n'ont pas arrêté leurs diatribes. C'est l'arbitre qui est maintenant accusé d'avoir favorisé le champion, disent-ils, tout en appelant le bureau de la fédération à laisser place à un autre bureau. C'est une affaire qui alimentera encore la chronique sportive, sachant que les deux équipes sont encore qualifiées en Coupe de Tunisie. Côté algérien, les trois joueurs signataires des deux clubs ne sont pas tous sûrs de rester en Tunisie. à part Belkaroui, revenu au sommet de sa forme après un début de saison mi-figue, mi-raisin, les deux autres sont convoités par d'autres équipes. Bounedjah, qui a fini second meilleur buteur de la saison avec 11 buts marqués, ira monnayer son talent au Golfe contre une offre royale (23 millions de dollars) qui a fait couler la salive de son employeur (ESS). Quant à Djabou, actuellement blessé, il est courtisé par le club de ses premières amours, l'Entente de Sétif. Quittera-t-il le Club Africain où il est confortablement installé ? Vite adopté par le public clubiste, "Mamouche", comme se plaît à l'appeler ce public, a tissé des liens solides, aussi bien avec le président du club, le richissime Slim Riahi, qu'avec son entourage et surtout le public. M. K.