L'hospitalisation à domicile est une option envisagée par le département de Boudiaf. Elle est même à l'étude, a confié jeudi le ministre de la Santé, en marge d'une réunion des directeurs centraux des hôpitaux. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé, jeudi à Alger, que "la forme juridique de l'hospitalisation à domicile est en cours d'élaboration", assurant que "ce système est en vigueur dans plusieurs pays". Dans une déclaration à la presse en marge de la rencontre d'évaluation nationale ayant réuni les directeurs de la santé et les directeurs des centres hospitaliers, M. Boudiaf a précisé que "la forme juridique en prévision du lancement de l'hospitalisation à domicile inscrite dans le projet de la nouvelle loi sur la santé est en cours d'élaboration par le ministère de la Santé". Ce système devra assurer les soins à tous les malades, notamment les personnes âgées, "ce qui devra alléger la charge sur les services des urgences et de réanimation", ajoutant que quelques établissements de santé avaient déjà commencé ce type de prestations ces dernières années. Il a, par ailleurs, annoncé un large mouvement, lors des prochains jours, à la tête des directeurs de la santé à travers le pays, précisant qu'il devra toucher notamment les "directeurs ayant occupé plus de cinq années leur poste, les responsables qui seront mis à la retraite et ceux n'ayant pas enregistré de résultats probants". Par ailleurs, M. Boudiaf a annoncé la mise en place d'une nouvelle organisation visant à classer chaque établissement hospitalier en fonction de la qualité des prestations offertes au citoyen et de la prise en charge du malade. "À partir de ce jour, chaque établissement hospitalier sera classé en fonction de la qualité des soins prodigués au citoyen", a indiqué M. Boudiaf dans une allocution à l'ouverture de la rencontre d'évaluation nationale des directeurs de la santé et de ceux des centres hospitaliers. Il a précisé que pour garantir l'accès aux soins et à une bonne prise en charge du malade, "le directeur de wilaya de la santé et les responsables des établissements hospitaliers feront, eux aussi, l'objet d'évaluation". Tous ces gestionnaires sont habilités à veiller au fonctionnement des services et structures dans le cadre du respect du service public, notamment la lutte contre l'absentéisme dans le cadre des dispositions en vigueur, a-t-il tenu à dire. M. Boudiaf a souligné, à ce propos, que le gestionnaire devra prendre toutes les mesures nécessaires "sans crainte aucune des pressions ou interventions dès lors que le droit du malade reste au-dessus de toute autre considération". Il a estimé inadmissible et injustifiable que les établissements hospitaliers ne parviennent pas à assurer un bon accueil et une prise en charge effective des malades au moment où "nous avons pu prendre en charge des dossiers épineux et complexes comme ceux du cancer et de la pénurie des médicaments". R. N./APS